Shaam, une poupée porteuse d’espoir

Ghada, 9 ans, est originaire de Syrie, et fait partie des enfants qui ont reçu une poupée Shaam des mains de leur créatrice Micheline Youssef samedi à Sherbrooke.

Une cinquantaine d’enfants se sont réunis chez Sercovie samedi avec leurs parents. Leurs histoires de vie étaient toutes différentes, mais ils avaient un point en commun : leur famille a immigré au Canada pour fuir la guerre et des conditions de vie difficiles.


Ce point commun, ils le partagent également avec Shaam, une jeune fille imaginée par la Sherbrookoise Micheline Youssef. Cette dernière a d’ailleurs raconté aux enfants réunis par le Service d’aide aux Néo-Canadiens (SANC) les grandes lignes de l’histoire du personnage.

Ghada, 9 ans, est originaire de Syrie, et fait partie des enfants qui ont reçu une poupée Shaam des mains de leur créatrice Micheline Youssef samedi à Sherbrooke.

« Shaam vivait dans un pays où elle était en sécurité, où c’était très calme. Mais elle a ensuite été obligée de quitter son pays à cause de la guerre, ce qui a été très difficile. Elle avait une amie, Yasmine, qu’elle aimait beaucoup, qui est allée au ciel à cause de la guerre. Mais elle lui avait donné une poupée à qui parler », raconte Mme Youssef, qui s’est elle-même installée à Sherbrooke en 2016 après avoir quitté la Syrie.

Shaam pourra maintenant aider les enfants à vivre cette difficile transition de pays : Mme Youssef l’a transformée en poupée, grâce à une somme de 10 000 $ amassée dans une campagne de sociofinancement. Après le conte, 50 petites Shaam ont ainsi été distribuées samedi à des enfants qui viennent d’arriver au pays. Mme Youssef les a encouragés à raconter leur histoire à Shaam et aux autres.

Malgré les difficultés rencontrées, l’histoire de Shaam se termine bien : elle vit dans une maison où elle est en sécurité, elle étudie et elle se fait de nouveaux amis. La poupée se veut donc un objet de réconfort et d’espoir en même temps.

« Les sentiments que les enfants ont quand ils quittent leur maison, leur pays, leurs amis, leur école, c’est très difficile. Beaucoup de familles m’ont raconté des histoires comme celle-là. L’idée principale, c’est de partager. La poupée Shaam a la même histoire que ces enfants, elle a quitté son pays à cause de la guerre. Elle a été chanceuse de venir au Canada et de recommencer la vie, c’était ça l’idée : recommencer et avoir espoir en la vie », explique Mme Youssef.

Le député de Sherbrooke Pierre-Luc Dusseault était notamment présent lors de la distribution. « C’est une histoire d’espoir : cette poupée a vécu beaucoup de choses, et les autres enfants comme Shaam aussi », a-t-il mentionné.

Au total, 300 poupées ont été produites : en plus de la distribution avec le SANC, certaines ont été envoyées dans des écoles, et d’autres, en Syrie. Un livret contenant l’histoire de Shaam était également remis à chaque enfant avec la poupée.