Concert du Chœur du Cégep le 22 mars, rétrospective historique sous la forme d’une exposition de photos à la Société d’histoire de Sherbrooke, rassemblement familial : plusieurs activités sont prévues à la programmation.
L’institution collégiale a officiellement lancé le coup d’envoi des activités ce mercredi.
« Le Cégep a été créé le 15 mai 1968 par un décret ministériel... Ce sera toute une année de festivités et je vous dirais que quand on a été créé, c’était pour desservir l’ensemble de la région de l’Estrie. C’est assez particulier, on a un mandat assez large », souligne la directrice générale du Cégep de Sherbrooke, Marie-France Bélanger.
Les gens qui ont participé au lancement à la salle Alfred-Desrochers ont été conviés à un véritable retour dans le temps.
« Dans la société, tout bouillonnait, tout était remis en question. Les femmes prenaient leur place. Les syndicats commençaient, on mettait sur pied le régime de l’assurance-maladie... », a raconté Marie Théorêt, qui a enseigné pendant 35 ans et qui était là dans les débuts de l’institution. Celle-ci comptait alors 1700 étudiants.
« Il n’y avait pas de règle. Tout était à créer. Par exemple, fumer. Ça fumait partout. J’ai fumé. Jusqu’à ce qu’un étudiant me dise : vous fumez beaucoup. À partir de ce moment-là, j’ai remercié tous les jours cet étudiant-là », a remis en contexte l’enseignante de sociologie retraitée.
Marie Théoret se souvient avec bonheur de « l’apparition des filles ». « Au Québec, l’école avait été pensée pour les garçons. Nous, on nous apprenait à faire le ménage... » Au départ, la gent étudiante était surtout masculine, mais les jeunes femmes ont rapidement pris leur place... tout comme le port du pantalon.
Marie-France Bélanger est au Cégep depuis environ 30 ans. Quelle évolution a-t-elle vu au cours des dernières décennies? « Les étudiants ont beaucoup changé. Leurs intérêts, leurs besoins, les compétences qu’ils ont quand ils arrivent, c’est sûr que ça a beaucoup changé. La population étudiante est beaucoup plus hétérogène. Dans une classe, il faut s’adapter... »
Un groupe peut compter tant des jeunes parents, des jeunes ayant des difficultés financières que d’autres qui travaillent de nombreuses heures à l’extérieur, énumère-t-elle notamment.