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Le pont permettait à des trains d’acheminer de la marchandise en provenance des États-Unis jusqu’à la gare intermodale de Richmond, à partir de laquelle le matériel était redirigé vers de nombreuses entreprises en Estrie (et ailleurs au Québec). On comprend donc le casse-tête que la perte d’un tel lien représente en termes d’approvisionnement.
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« Les transports sont bloqués en l’absence de ce pont. Il y aura évidemment des plans B, C et D qui seront faits pour les entreprises, mais au-delà d’être un pivot de transport, la gare intermodale de Richmond, c’est aussi un moteur économique pour plusieurs entreprises, donc on est à faire différentes démarches pour nous assurer que tout le monde va pouvoir continuer dans leur travail au quotidien », a assuré la députée de Richmond, Karine Vallières.
Celle-ci a déjà communiqué avec la compagnie propriétaire du chemin de fer Atlantique & St-Laurent, qui parle d’une « reconstruction rapide », sans qu’on ait accès à un échéancier pour le moment.
« C’est majeur, ça va être important qu’on puisse s’attabler très rapidement à une reconstruction. Évidemment, le transport par train pour nos marchandises est d’une importance capitale, non seulement pour le comté de Richmond, mais pour plusieurs entreprises de l’Estrie aussi », a ajouté Mme Vallières.
Pour ce qui est des employés qui seront directement touchés, la compagnie ferroviaire emploie 35 personnes à Richmond, et le Groupe TYT, qui s’occupe de la logistique à la gare intermodale, en emploie autour de 40.
Aide gouvernementale
En attendant la reconstruction de la voie, le député de Sherbrooke Luc Fortin assure que le gouvernement recevra les demandes d’aide des entreprises touchées avec « une oreille très attentive et beaucoup d’ouverture », et qu’elles seront traitées de manière « rigoureuse et rapide ».
Le ministère de l’Économie avait d’ailleurs entamé des démarches pour obtenir la liste des clients de St-Laurent & Atlantique pour pouvoir se préparer à la réception des demandes.
Pont de VTT
Le pont ferroviaire n’est pas le seul à avoir été endommagé par les embâcles : un pont utilisé par les motoneigistes, les quadistes et les cyclistes, situé juste à côté de la voie ferrée, a également été emporté.
« Il y aura des démarches à faire également à ce niveau dans un deuxième temps, il faudra penser à l’aide financière et aux bénévoles qui sont tellement nombreux à entretenir les pistes. Ce pont était un lien qui connectait plusieurs sentiers de motoneige », a fait remarquer Mme Vallières.
Plus de peur que de mal dans Saint-François
L’usine Kruger de Bromptonville a dû mettre ses opérations sur pause samedi après avoir subi des inondations pendant la nuit.
Or, dans le reste du comté de Saint-François, où on a connu des inondations importantes dans les dernières années, les embâcles ont créé plus de peur que de mal, avance le député Guy Hardy. « J’ai parlé aux maires de la MRC de Coaticook, on se tient informés, et tout semble être sous contrôle », a-t-il assuré samedi.
Pour l’Estrie en entier, Luc Fortin a tenu à rassurer la population : selon la direction du ministère des Transports du Québec, aucune structure sous sa responsabilité n’a été endommagée par un embâcle ou une inondation au cours des derniers jours; le réseau est donc sécuritaire.
La voie ferrée qui s’est effondrée est sous la responsabilité du gouvernement fédéral.