Le CDRV entre ainsi dans « les ligues majeures », illustre la professeure de l’Université de Sherbrooke Suzanne Garon, également chercheuse au CDRV, en soulignant que l’OMS a le mandat d’établir les bonnes pratiques à travers le monde.
Il s’agit d’une grande nouvelle pour le centre qui fêtera ses 30 ans en 2018. L’institution regroupe plus d’une cinquantaine de chercheurs.
L’expertise développée au centre avec l’équipe de recherche Villes amies des aînés et par la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées servira au plan d’action développé par l’OMS, a expliqué John Beard, directeur du département vieillissement et qualité de vie de l’OMS, par visioconférence mardi matin.
« L’année dernière, les 194 États membres de l’OMS ont adopté la stratégie et un plan d’action mondiaux sur le vieillissement et la santé. La stratégie appelle à des actions dans les domaines connus, mais souligne aussi des lacunes importantes au niveau des connaissances et des capacités dans d’autres domaines », a indiqué M. Beard, en expliquant qu’un plan de travail a été mis en place afin de préparer le monde à une décennie « d’actions globales et conjointes », « la décennie du vieillissement en bonne santé ».
Tournés vers le monde
« Le centre va apporter un soutien essentiel pour réaliser cette stratégie. Nous nous tournons vers le centre pour nous aider à combler les lacunes au niveau des connaissances dans deux domaines importants : le développement d’environnement adapté pour les aînés et la prise en charge de la maltraitance envers les personnes âgées », a expliqué M. Beard.
Grâce à cette nouvelle désignation du CDRV, le Québec compte sept centres collaborateurs.
Avec le projet Municipalités amies des aînés, Mme Garon et son équipe de recherche ont développé un modèle et des outils afin d’accompagner les municipalités à mieux adapter leurs politiques et leurs structures aux besoins de leur population aînée.
De son côté, la professeure Marie Beaulieu est titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées.
Les chercheurs qui gravitent autour de cette chaire développent des pratiques afin de contrer la maltraitance de même que l’intimidation, une thématique connexe.
« Nos travaux devront être tournés vers le monde et surtout vers des régions où il est difficile d’établir des politiques publiques sur le vieillissement. On espère contribuer à ce grand dialogue international », a indiqué Mme Garon.
« Je me réjouis de voir que l’OMS considère le Québec comme un leader dans la mise en œuvre de solutions innovantes afin de favoriser le vieillissement actif en accordant cette reconnaissance au CDRV », a commenté la ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation, Francine Charbonneau.