« La volonté du propriétaire était de construire un hôtel de luxe. On vise quatre étoiles supérieures, ce qui équivaut à quatre étoiles et demie, au niveau de la classification de la Corporation de l'industrie touristique du Québec et cinq étoiles au niveau des sites de réservation tels que TripAdvisor », explique le directeur général de l'établissement, Patrick Lagueux.
L'hôtel sherbrookois est le premier de la chaîne hôtelière québécoise à adopter le concept OTL Gouverneur. Un second hôtel de cette « nouvelle génération » ouvrira ses portes à Saguenay dans deux mois.
L'hôtel inclut, en plus des chambres, un spa urbain qui devrait ouvrir ses portes en décembre et un restaurant, le Boefish, qui a ouvert ses portes le 13 septembre et qui compte 180 places assises et deux salles privées. Pour le moment le restaurant est ouvert en soirée seulement. Des dîners devraient être offerts à partir de décembre ou janvier prochain.
« On compte le même nombre de chambres qu'avant, soit 125. D'ailleurs la structure de la section réservée aux chambres est la même alors que pour le hall, le resto et le spa, on parle d'une nouvelle construction. Le restaurant et le spa ont des entrées indépendantes et s'adressent autant à la population locale qu'à la clientèle de l'hôtel », précise M. Lagueux qui a auparavant travaillé une douzaine d'années pour les Hôtels Villegia qui inclut le Manoir des Sables et le Chéribourg à Orford.
Le nouvel hôtel comprend aussi trois salles de réception/congrès d'une superficie totale de 3000 pieds carrés et une capacité de 300 convives si on parle d'un banquet. « Les salles sont équipées de technologies récentes et les chambres ont toutes un iPad », note le directeur général.
Le directeur des opérations du restaurant, Alain Campeau, précise que son établissement possède des fours uniques au Québec. « Ces équipements permettent de saisir la viande à 1600 degrés Fahrenheit, une méthode de cuisson unique au Québec et très populaire à Chicago, New York et Londres », note M. Campeau.
Le 16 janvier 2004, l'hôtel sherbrookois alors classé trois étoiles avait cessé ses opérations, privant ainsi 25 syndiqués CSN de leur emploi. Le propriétaire, Jacques Goupil, avait alors affirmé que l'édifice allait être mis en vente. Puis, en 2008, la relance de l'Hôtel Gouverneur a été associée à la construction d'une résidence de luxe (Lux Gouverneur) pour retraités dans le stationnement avant de l'immeuble, en bordure de la rue King Ouest, un projet évalué de 20 M$ qui a été abandonné en cours de route. Bernard Sévigny, nouveau maire à l'époque, avait émis des doutes quant à l'implantation d'un édifice résidentiel en avant-plan sur la rue King Ouest et des citoyens du voisinage s'opposaient au Lux Gouverneur parce qu'ils craignaient de perdre leur vue imprenable sur le paysage environnant. En mars 2012, le premier permis de rénovation a été délivré par la Ville de Sherbrooke. Le projet de rénovation et reconstruction était d'abord estimé à 7 M$. Il a été revu à la baisse, à 3,5 M$.
Si certains hôteliers se sont inquiétés au fil des ans d'une éventuelle réouverture de l'Hôtel Gouverneur, compte tenu des taux d'occupation de leur établissement, M. Lagueux croit que l'OTL Gouverneur viendra compléter l'offre d'hébergement déjà offerte à Sherbrooke. Et il se réjouit du fait que l'hôtel était complet samedi dernier.