Comme elle l'a fait tout au long de la dernière semaine, cette escouade a ramassé, puis classé nos rebuts de la veille. Quand c'est noir de monde comme ce fut le cas dimanche soir, les 45 îlots de recyclage dispersés sur le site ne suffisent pas. On les perd de vue à travers la marée de festivaliers, qui rend d'ailleurs les déplacements compliqués. Les restants de bouffe, les matières recyclables et les contenants consignés tombent alors pêle-mêle dans le premier bac du bord.
« On doublerait le nombre d'îlots qu'on n'augmenterait pas l'efficacité du tri primaire les soirs de grande foule. Nous obtenons de meilleurs résultats en les classant le lendemain », m'explique le coordonnateur adjoint de FEVE, Vincent Drouin Landry.
Un travail de missionnaires assurant une bonne note environnementale à l'événement, qui valorise entre six et huit tonnes de rebuts, soit entre 40 et 50 % du volume généré. Le tiers des 14 500 $ accordés pour accomplir cette tâche est renvoyé dans la collectivité pour le financement d'organismes ou de comités pilotant des activités pour les jeunes.
« Nos bénévoles sont motivés par l'impact de leurs gestes ainsi que par l'appui qu'ils reçoivent pour les projets », fait valoir la coordonnatrice Myriam Dupont-Breton.
Chapeau la gang! Votre engagement vaut de l'or.
Les foules denses à répétition au cours de cette 36e édition semblent par ailleurs avoir créé une illusion d'optique.
« Non, la grande scène Loto Québec n'a pas été réduite. Elle avait exactement la même hauteur et la même largeur qu'au cours des années précédentes. Nous allons évaluer avec des ingénieurs s'il est possible de la surélever quelque peu sans que cela engendre des coûts faramineux. Après avoir haussé la qualité des images avec des écrans HD, nous allons probablement les agrandir l'an prochain. Cependant, plus les infrastructures pour les spectacles seront massives, plus elles gêneront la vue des spectateurs durant les feux. Tout est une question d'équilibre pour préserver la qualité et la convivialité du site », laisse entendre le directeur général de la Fête du Lac, Jean-Pierre Beaudoin.
Malgré l'agacement manifesté encore cette année par certains parents, M. Beaudoin ne s'attend pas à ce que la tarification des manèges soit revue.
« L'exploitant nous verse un montant pour accéder au site, mais c'est lui qui fixe le coût d'admission. Nous devrions imposer des hausses de coûts à l'entrée pour tout le monde pour qu'il en soit autrement. Les analyses de marché réalisées dans le passé nous ont plutôt orientés vers la qualité et l'accessibilité. Je ne m'attends pas à ce que nous révisions cette politique de l'utilisateur-payeur », répond-il à ce sujet.
Que ce soit pour l'Exposition agricole de Chicoutimi, qui débutera mercredi, le Festivent de Lévis ou le Centropolis de Laval 3. qui auront lieu en août, la compagnie Amusements spectaculaires annonce des tarifs similaires à ceux de Sherbrooke.
L'accès aux manèges de cette même compagnie sera gratuit en fin de semaine lors de l'Exposition agricole de Saint-Hyacinthe. Par contre, un adulte paiera 20 $ pour accéder au site, soit 25 % de plus que les 16 $ exigés pour un billet journalier à la Fête du Lac.
Alors que les enfants de moins de 12 ans ont eu accès gratuitement au parc Jacques-Cartier au cours de la dernière semaine, la tarification journalière de 15 $ sera appliquée dès l'âge de 5 ans dans le cadre de l'Exposition agricole. Le forfait familial tout compris d'une journée (deux adultes et deux enfants) sera de 60 $.
En prévente, les passeports coûtaient 40 $ pour les adultes et 24 $ pour les étudiants à Sherbrooke alors qu'ils sont vendus 55 $ dès l'âge de 5 ans à Saint-Hyacinthe. Les deux événements ne visent pas du tout la même clientèle, mais alors que le volet artistique est plutôt secondaire au rendez-vous agricole riche d'un passé de 180 ans, il est au coeur de la programmation de la Fête du Lac avec la présentation quotidienne des feux s'ajoutant aux prestations musicales.
À ne point en douter, les festivaliers de Sherbrooke en ont pour leur argent.