Pourquoi les bouteilles d'eau sont-elles vendues quatre, cinq, six dollars dans un aéroport? Pourquoi faire les poches ainsi aux voyageurs captifs? Ha! Captifs. Voilà!
Même question pour certaines compagnies aériennes qui facturent des frais exorbitants quand on paye notre billet à l'aide d'une carte de crédit. Comme si les options pour acquitter les frais étaient nombreuses, particulièrement quand on réserve en ligne. Kaching!
Est-ce qu'on peut parler, aussi, de la date d'expiration sur les passeports? Pourquoi un passeport doit-il être valide trois ou six mois après la date de retour d'un voyage? À quoi bon une date d'expiration si le document devient inutilisable six mois avant la date inscrite à l'intérieur?
Par-dessus tout, je roule les yeux au ciel quand je réalise qu'il me faudra un visa pour visiter un autre pays. Règle générale, il est délivré sans encombre. Mais il y a toujours ce petit stress de savoir qu'on pourrait nous refuser d'entrer à l'étranger. Surtout qu'on nous demande trop souvent un billet d'avion avant d'accorder le visa.
Parmi les incongruités liées au visa, l'exigence de disposer de deux pages vides consécutives pour apposer ledit document. La plupart du temps, la deuxième page demeure vierge. Pourquoi?
Le passeport canadien nous permet d'atterrir sans entraves dans un nombre incalculable de pays. Mais avant de partir, mieux vaut vérifier sur le site internet du gouvernement canadien pour connaître les conditions d'entrée.
Parlez-en à un ami qui se dirigeait tout bonnement vers l'aéroport, son billet pour Brisbane en poche, sans se douter que l'Australie exigeait un visa pour tous les Canadiens. Un pays du Commonwealth que plusieurs comparent au Canada pose ses conditions pour nous laisser entrer.
La bonne nouvelle, c'est qu'il suffit de remplir un formulaire en ligne pour recevoir dans les minutes qui suivent une confirmation qu'on nous accueillera à bras ouverts. Re-kaching! On voulait seulement plonger une main dans votre portefeuille.
D'autres pays, comme la Turquie, nous laissent même traverser l'océan pour nous accorder le droit de visite directement à l'aéroport, moyennant une cinquantaine de dollars américains. Pour la forme, on colle un timbre poste dans le passeport et le tour est joué.
Mais il y a la Chine. Et l'Inde. Ceux-là, ils proposent des formulaires longs comme ça. Le nom de votre mère, de votre père, votre itinéraire, l'adresse de votre hôtel, votre profession... la liste de questions est interminable. On raconte que le moindre détail pourrait mener au rejet de votre demande.
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Excès d'honnêteté
Et ne vous avisez jamais d'inscrire que vous êtes journaliste. Que nenni! Déjà, si on vous demande un visa, c'est qu'on hésite à vous laisser entrer. Si vous êtes journaliste en plus. Ouf!
Dans un excès d'honnêteté, j'ai commis cette erreur de débutant avant d'obtenir la permission de me rendre en Inde. J'ai déposé ma demande en mains propres à Ottawa, au bureau des visas. J'avais avisé les préposés en demandant si ma profession pouvait poser problème. Du tout, qu'ils ont répondu.
Un mois plus tard, ma demande était pourtant refusée. Il me fallait tout recommencer en demandant un visa réservé aux journalistes... et payer les frais une deuxième fois. Misère!
La réputation des autorités chinoises n'est plus à faire non plus. Les histoires d'horreurs de demandes refusées pour des broutilles abondent sur l'internet. Pourtant, j'avais obtenu le mien sans difficulté.
Pas que je ne m'étais pas fait de mauvais sang pour autant. En me présentant au consulat, à Hong Kong, j'étais loin de me douter qu'on me demanderait toutes les adresses des hôtels que j'avais réservés en Chine. Dans une course contre la montre, avant que le bureau ne ferme pour le week-end, j'étais retourné à mon auberge pour récupérer la liste en question.
Au pas de course, triomphant, j'ai pu revenir pour m'assurer de recevoir mon visa dans les temps impartis.
La semaine dernière, j'ai réservé un vol pour une destination qui me fait envie depuis quelques années. Essayer de remplir le formulaire en ligne m'a fait rager. En attendant une réponse positive, alors que la charge du billet d'avion a été portée à ma carte de crédit, j'ai entrepris de me ronger les ongles...
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