Course au PQ : quatre chemins vers le pays

Candidat-surprise lors de cette course à la chefferie, Paul St-Pierre Plamondon a grandement impressionné les militants, lui qui prône « un retour aux principes fondateurs du Parti québécois. »

Même si les intentions de vote placent actuellement Alexandre Cloutier loin devant à la chefferie du Parti québécois (PQ), la course qui s'est amorcée à Sherbrooke auprès des militants s'annonce serrée.


Quatre des cinq candidats à la direction du PQ ont présenté à tour de rôle leur vision du parti et du Québec aux membres de la région de Sherbrooke samedi lors d'un rassemblement tenu au centre Julien-Ducharme. Après que la question référendaire eut monopolisé le dernier scrutin, chacun des candidats avait une vision différente à proposer pour faire du Québec un pays. Toutes ont été saluées par les militants, qui disaient après-coup être devant une belle réflexion.

Après avoir dépassé Véronique Hivon au deuxième rang des intentions de vote, Jean-François Lisée croit que sa proposition commence à faire du chemin, lui qui souhaite tenir un référendum en 2022, lors d'un second mandat.



« Prendre dix points de pourcentage en quelques semaines, c'est parce que ma position est très claire dans le fait qu'on ne veut pas de référendum dans un premier mandat. Les Québécois n'en veulent pas, il faut les écouter. Je pense que les électeurs péquistes, aussi, n'en veulent pas. »

Selon un sondage publié dans Le Devoir et le Journal de Montréal samedi, Jean-François Lisée occupait le deuxième rang des intentions de vote avec 15 %, derrière Alexandre Cloutier à 37 %. Véronique Hivon a glissé en troisième place à 14 %, suivie de Martine Ouellet (7 %) et de Paul St-Pierre Plamondon (2 %).

« Le parti des gens »

Mme Hivon estime quant à elle que le Parti québécois doit redevenir « le parti des gens » et que la date d'un référendum devrait être établie après consultation de ces derniers.



« Je ne suis pas sur la date et ce que je propose, c'est que six mois avant la date des élections, nous décidions si un référendum doit se tenir dans le premier mandat ou plus tard. Ce que je souhaite, c'est que nous nous remettions en marche tout de suite cependant autour d'un projet de pays significatif dans la vie des gens. »

Martine Ouellet souhaite prendre le taureau par les cornes et proposer le projet d'indépendance d'emblée lors des prochaines élections.

« Je pense que ça nous donne six ans pour réaliser l'indépendance et plus on attend, plus le Québec recule. C'est la clé pour battre Philippe Couillard en 2018. Le référendum, c'est juste un moyen. Ça n'intéresse pas les gens. Ce qui intéresse les gens, c'est l'indépendance. Si vous demandez aux étudiants s'ils ont le goût de faire un examen, ça ne les intéressera pas, mais si on leur propose un diplôme, ce sera différent. L'appui à l'indépendance est au-dessus de l'appui au Parti québécois, me semble qu'on devrait apprendre la leçon. »

Candidat-surprise lors de cette course à la chefferie, Paul St-Pierre Plamondon a grandement impressionné les militants, lui qui prône « un retour aux principes fondateurs du Parti québécois. »

« Je me réclame de ce que les premiers gouvernements de René Lévesque faisaient. La responsabilité du Parti québécois, c'est de mettre fin à la culture du mensonge et de s'occuper des préoccupations des gens. Le Parti québécois est un parti de services publics et il doit redevenir un parti de services publics. »

Alexandre Cloutier n'était pas à Sherbrooke pour l'événement, puisqu'il préparait le lancement de sa campagne.

Les membres du Parti québécois se prononceront le 7 octobre afin de choisir leur chef.