Afin d'ensoleiller une des journées de son ami Gilles, Claude Cyr, membre du club d'aviation de Sherbrooke, lui a proposé de faire un tour d'avion avec lui. C'est à cet instant que leur est venue l'idée de faire vivre cette expérience à d'autres personnes atteintes de sclérose en plaques.
« Tout s'est fait très spontanément », explique Gilles Martineau, en soulignant la vitesse à laquelle les participants se sont enthousiasmés. L'intérêt de plusieurs était là et beaucoup de pilotes étaient prêts à offrir de leur temps. « C'était l'occasion pour nous de faire vivre notre passion à des personnes qui le méritent », affirme M. Cyr.
C'est donc samedi après-midi que six Estriens atteints de sclérose en plaques se sont envolés dans douze avions, dont la grosseur variait entre deux et quatre passagers. Les participants ont eu la chance de voir une autre perspective des attraits de Sherbrooke, dont le mont Orford, le CHUS et la rivière Magog.
« C'était super! Ça nous permet de nous sortir de notre quotidien de gens malades », affirmait Caroline L. Robineau, une participante qui volait pour la première fois, en soulignant la générosité dont ont fait preuve les pilotes à l'égard des malades. M. Martineau, lui, était fier de remonter dans un avion. « C'est toujours aussi impressionnant de voir le paysage de haut », s'est-il exclamé à la sortie de l'appareil.
Les principaux symptômes de la sclérose en plaques sont, entre autres, la fatigue, l'incoordination et la faiblesse. « Ça fait en sorte qu'il y a souvent une perte de confiance chez les malades qui sortent de moins en moins de chez eux », explique M. Martineau. D'où l'importance selon lui d'ajouter des moments qui leur font oublier la maladie quelques instants. « C'est le wow de notre journée de vivre de telles expériences », précise-t-il.
Pour les pilotes, s'engager dans un tel projet était l'occasion parfaite de partager leur passion. Aucun pilote sur place ne s'est fait prier pour participer à l'événement. « Nous, on aime voler et voir les sourires des gens après un vol, c'est notre salaire », explique René Paquette, vice-président du Club d'aviation.