« Malgré le fait que mon père nous ait quittés en avril 2008, l'oeuvre de la fondation est plus vivante que jamais. Mon père, alors qu'il savait qu'il allait décéder d'un cancer, était un peu inquiet de savoir si son nom et sa cause survivraient à sa mort. S'il avait su le virage que ç'a pris après son décès, il aurait peut-être décidé de mourir avant ! » a rigolé Sylvain Guertin, président de la fondation.
En déménageant dans le nouvel entrepôt de la rue Cherbourg, évalué à 800 000 $ et entièrement payé par les dons de la communauté, la Fondation Rock-Guertin a non seulement gagné en espace - passant de 5000 à 15 000 pieds carrés - mais a aussi pu se munir de réfrigérateurs.
« Avant, dans la période des Fêtes, quand on recevait des dindes, on devait les mettre entre deux portes sur la rue des Sables ! » se souvient M. Guertin.
L'idée d'ériger un nouveau bâtiment en faisant appel à la communauté est venue de Louise Boisvert, présidente et éditrice de La Tribune et de La Voix de l'Est. Elle a ensuite été épaulée par l'entrepreneur en construction Jean-Paul Longchamps dans la réalisation de ce projet qu'ils ont nommé « le bi de la solidarité ».
« Un soir après que Rock Guertin soit décédé, je réfléchissais à ce que je pourrais faire pour la fondation, raconte Mme Boisvert. Je me suis souvenue que dans le temps de mes parents, quand il y avait un problème dans une région, toute la communauté se mettait ensemble. Ils appelaient ça ''faire un bi'', d'où ''le bi de la solidarité''. (...) C'est le plus beau projet bénévole que je n'ai jamais réalisé. »
En plus des Paniers de l'espoir qu'elle distribue annuellement pendant le temps des Fêtes, la Fondation Rock-Guertin offre désormais également des Paniers de la rentrée scolaire et des Paniers de Pâques. Grâce à l'ensemble de ses activités, c'est près de 1,2 million de dollars en nourriture qu'a donné la fondation à des Sherbrookoises et Sherbrookois démunis l'an dernier.