Sur l'île de Havre-aux-Maisons, le Fumoir d'Antan fume le hareng depuis les années 1940. La tradition, passée de père en fils, s'est interrompue en 1976.
La population de harengs, autrefois aussi dense que l'eau, raconte Benoît Arseneau, s'était éteinte.
« C'était la première fois que je voyais mon grand-père pleurer », dit-il.
Vingt ans plus tard, le Fumoir d'Antan rouvrait. Si le hareng était revenu autour des îles au début des années 2000, il est de nouveau disparu de l'archipel. On l'importe aujourd'hui du Nouveau-Brunswick. Sur les 17 étages du fumoir, ce sont 175 500 poissons qui se déshydratent à la fois. Outre le hareng , le fumoir reçoit aussi du saumon, des pétoncles, des homards, de la morue et de l'anguille, entre autres.