Le projet de la Fédération, qui a pour objectif de faciliter à ses membres l'accès à la propriété, comprend plus de 120 unités divisées en cinq bâtiments. Le coût estimé de ses propriétés sera entre 20 et 30 pour cent inférieur au coût actuel du marché. Le tout sera construit sur la rue Nicolas-Scheib, à proximité du plateau Saint-Joseph et du boisé du parc André-Viger.
«Ça fait déjà quelques années qu'on travaille sur le projet avec des experts. Alors que la plupart des projets coopératifs d'habitation du Québec ont été bâtis sur une logique de location, celui-ci permet aux membres de réaliser un retour sur leur investissement de départ. En plus de profiter de la plus-value de la vie en coopérative», note le directeur général de la Fédération, Guillaume Brien, ajoutant que le rendement sur investissement sera plafonné à l'indice des prix à la consommation annuel pour permettre aux acheteurs subséquents de profiter de la même accessibilité à la propriété.
La première phase du projet-pilote comprend la construction de deux blocs de 24 logements. Les propriétés auront une superficie d'environ 1000 pieds carrés, l'équivalent d'un grand quatre et demi, et le coût variera entre 130 000$ et 150 000$. La coopérative demeurera propriétaire du projet et vendra l'usufruit, soit le droit d'usage et du fruit de la revente.
«Le projet sera basé sur les valeurs coopératives, notamment la démocratie et l'entraide. Et les membres participeront aussi à la sélection de leurs futurs voisins en formant un comité de sélection et en se basant sur certains critères», mentionne M. Brien précisant qu'un immeuble pourrait être réservé au 50 ans et plus. Et un autre aux familles.
Un projet similaire sera réalisé à Waterville. Il comprendra deux immeubles de six unités construits selon les hauts standards environnementaux.
L'instigateur du projet de minimaisons à Sherbrooke, Richard Painchaud, était aussi présent à la conférence de presse organisée par la Fédération. Il partage avec elle le même objectif: celui d'augmenter l'accessibilité à la propriété.
«Environ 80 pour cent des gens qui vivent en logement n'ont pas les moyens d'acquérir une propriété. Sachant qu'un loyer coûte en moyenne 608$ par mois à Sherbrooke, j'aimerais que les minimaisons nécessitent des paiements équivalents», note M. Painchaud ajoutant que l'objectif de son projet est de construire entre 50 et 100 unités à moins de 100000$. Mais avant, les règlements municipaux devront être modifiés, car ces minimaisons auront 450 pieds carrés au sol alors que le minimum admissible en ce moment est de 730 pieds carrés.
L'objectif est de réaliser ces trois projets au cours de 12 à 18 prochains mois, selon la demande.
«Au cours des rencontres publiques des derniers mois, plus de 200 personnes ont émis un intérêt pour le projet de coopératives de propriétaires. On invite toute la population à venir nous rencontrer le 24 mai, à 19h, à l'Édifice Jean-Byrns au 3275 rue Richard. L'entrée est gratuite et on répondra à toutes les questions», conclut M. Brien.
Une rencontre d'information aura aussi lieu à Waterville le 31 mai, à 19 h, au 201 Highland.