Le chef caquiste François Legault a soutenu que le gouvernement veut reculer sur son engagement, inclus dans le dernier pacte fiscal, pour donner aux municipalités le pouvoir de décréter des conditions de travail.
En septembre dernier, le premier ministre Philippe Couillard avait déclaré que le pacte fiscal de 3,2 milliards $, conclu avec les municipalités, fera «sauter un verrou» qui déséquilibrait le rapport de force en faveur de leurs employés depuis trop longtemps.
Selon M. Couillard, la proposition du gouvernement devait contribuer à mieux contrôler les demandes des employés municipaux, dont les conditions de travail constituent une part importante des dépenses des municipalités.
Le chef intérimaire péquiste Sylvain Gaudreault a soutenu que le gouvernement avait laissé miroiter des choses impossibles aux municipalités.
Selon M. Gaudreault, le gouvernement a réussi à mettre les syndicats et les municipalités contre lui avec cette stratégie.
«Il rompt sa promesse, il rompt les engagements qu'il avait pris et tout le monde est contre le gouvernement», a-t-il dit.
M. Gaudreault a affirmé que les municipalités avaient accepté des compressions dans leurs transferts en échange d'un pouvoir de régler les différends lors des négociations avec leurs employés.
«C'est irresponsable d'avoir travaillé comme le gouvernement l'a fait en disant: «signez ici en bas du pacte fiscal, sur cinq ans, ça équivaut à 1 milliard $ de moins pour les municipalités et en échange on va vous donner le pouvoir de décréter'», a-t-il dit.