«Je veux qu'on y aille, je veux qu'on aide. [...] Imaginez, 80 000 personnes évacuées. Un désastre apocalyptique, je pense que le mot est juste», a dit mercredi M. Couillard.
L'appel du premier ministre s'est vraisemblablement fait entendre, car déjà mercredi après-midi, la SOPFEU (Société de protection des forêts contre le feu) annonçait l'envoi de quatre avions-citernes en Alberta. Ledit équipement, ainsi que le personnel nécessaire à son bon fonctionnement - quatre chauffeurs et quelques mécaniciens -, devrait arriver à Lac-La Biche, situé au sud de Fort McMurray, au plus tard jeudi midi.
Éloïse Richard, de la SOPFEU, précise que ces quatre avions-citernes «répondent aux besoins» de l'Alberta. Elle ajoute que l'organisme ne prévoit pas débloquer davantage de ressources, à moins que la situation ne se détériore sur place.
La SOPFEU a précisé par voie de communiqué avoir évalué les besoins potentiels au Québec avant de répondre favorablement à l'appel à l'aide de l'Alberta. Une décision prise en collaboration avec les autres provinces par l'entremise du Centre interservices des feux de forêt du Canada.
Appel aux dons
Elle aussi sur place, la Croix-Rouge canadienne s'affaire à répondre aux besoins de base des milliers de sinistrés, rappelle le porte-parole Carl Boisvert.
Un appel aux dons par téléphone (au 1 800 418-111) ou par Internet (www.croixrouge.ca) a d'ailleurs été lancé lundi soir. Dès le lendemain matin, 500 000 $ avaient été amassés, en ne comptant que les dons par Internet, se réjouit M. Boisvert.
«Il va y avoir beaucoup de besoins pour le rétablissement. Il y a des milliers de maisons détruites. La collecte de dons va servir à combler ces besoins-là.»
À cela s'ajouteront assurément des bénévoles québécois de la Croix-Rouge venus prêter main-forte à leurs homologues de l'Ouest canadien. Sur les 5000 bénévoles québécois actuels, «entre 150 et 200 vont être approchés pour être déployés. On commence déjà la mobilisation», mentionne-t-il, précisant que les gens déployés pourraient rester plusieurs semaines sur les lieux étant donné l'ampleur des dégâts.
Carl Boisvert admet que l'organisation est toujours en mode «évaluation des besoins», mais il croit que cette étape est primordiale, lorsque faite en collaboration avec les différents paliers de gouvernement, pour éviter de «dédoubler nos efforts».
L'Ontario a elle aussi offert son aide à l'Alberta, en y déployant 100 pompiers, alors que la Colombie-Britannique, aux prises avec ses propres feux de forêt, s'est abstenue.