D'autres questions soulevées autour du disc-golf

« Ma préoccupation est que le parc Victoria a une vocation familiale. D'apprendre que nous avons 125 000 $ pour le parc, c'est très intéressant, mais pour moi, c'est sorti un peu des nues. Nous ne savons pas d'où vient le projet de disc-golf», a commenté devant les membres du conseil municipal Philippe Lebel, qui se qualifie comme un utilisateur fréquent du parc Victoria.

L'idée d'aménager un parcours de disc-golf au parc Victoria continue de susciter des questions. Un citoyen s'est présenté au conseil municipal lundi pour vérifier si le regroupement des Amis du parc Victoria pourra être écouté en plus de soulever qu'il faudrait entretenir le parc pour le maintenir en état avant d'ajouter des infrastructures.


Philippe Lebel se qualifie comme un utilisateur fréquent du parc Victoria. «Ma préoccupation est que le parc Victoria a une vocation familiale. D'apprendre que nous avons 125000 $ pour le parc, c'est très intéressant, mais pour moi, c'est sorti un peu des nues. Nous ne savons pas d'où vient le projet de disc-golf. C'est sûr qu'il y a des aspects de sécurité. Le parcours serait dans une prucheraie qui est une forêt qui n'est pas reconnue exceptionnelle, mais qui revêt à mon avis quelque chose d'exceptionnel. C'est quand même une forêt très âgée. Dans ce type de forêt, ce sont des sols plutôt minces, plutôt fragiles», a-t-il avancé.

M. Lebel a surtout remis en perspective les investissements envisagés pour le disc-golf alors que les jeux d'eau attenants à la piscine ont été défectueux tout l'été. «Ils n'ont pas été réparés de l'été. Ça devient insultant. Surtout qu'on apprend qu'il y a un groupe, les Amis du parc Victoria, qui n'a pas été impliqué dans la démarche, ou du moins, qui se sont montrés surpris. Est-ce que Destination Sherbrooke proposera un projet vraiment porteur pour les utilisateurs du parc Victoria?»

Autour de la table du conseil, lundi, personne ne semblait en mesure d'expliquer le problème des jeux d'eau. La conseillère Hélène Dauphinais n'a pas caché toutefois qu'elle avait soulevé le problème avant l'adoption du budget et qu'aucune somme n'avait été réservée pour les réparations. «J'avais fait valoir qu'avant d'ajouter de nouvelles infrastructures, il faudrait réparer les autres. Ce sont au moins 15000 personnes qui utilisent la piscine chaque année et la réparation des jeux d'eau n'est pas prévue pour cet été.»

Vincent Boutin a rappelé qu'une réflexion sur l'avenir des piscines avait été amorcée.

Le président de Destination Sherbrooke, Rémi Demers, a pour sa part mentionné que l'organisme paramunicipal rendra son rapport sur le projet de disc-golf le 27 avril. «Nous travaillons déjà de pair avec les Amis du parc Victoria. Destination Sherbrooke traitera de cette question en considération de ce qui a été amené par les citoyens. Nous prenons acte des préoccupations environnementales et de la grande réticence des citoyens. C'est le rapport qui sera amené au conseil d'administration. Je me suis fait très rassurant à l'effet que nous tiendrons compte de l'opinion des citoyens.»

«Il faut différencier les budgets, prévient-il toutefois. Le budget des parcs est pris dans une enveloppe spécifique pour les équipements récréatifs. Pour le disc-golf, on parle davantage d'un projet récréotouristique. Ce sont des volets très différents. Les jeux d'eau ne regardent pas Destination Sherbrooke.»