Marc-André Skelling retourne au combat

Marc-André Skelling

Marc-André Skelling a eu de mauvaises nouvelles lorsqu'il a rencontré son médecin mardi. Atteint de la maladie de Hodgkin, le jeune homme d'East Angus, qui suit un traitement expérimental depuis plus de six mois, attendait les résultats de son dernier scan et ces résultats n'étaient pas parfaits. Un ganglion au cou inquiète suffisamment les médecins pour que Marc-André doive retourner faire des traitements de radiothérapie.


«Je m'en doutais un peu, car je sentais mon ganglion dans mon cou. Après cinq ans de combat contre le cancer, je savais que ça pouvait arriver. La bonne nouvelle est que le cancer reste endormi dans le reste de mon corps. On fera une radiothérapie ciblée pour achever d'un coup ce qu'il y a de mauvais dans ce ganglion», a témoigné Marc-André rejoint par téléphone.

Depuis l'automne, Marc-André reçoit au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) un traitement expérimental qui provient des États-Unis, mais qui n'est pas encore reconnu par Santé Canada. Ce traitement expérimental n'a pas pour objectif de le guérir, mais plutôt celui de lui donner du temps en «endormant son cancer». Il lui a été recommandé par l'équipe médicale après que son nom eut été rayé de la liste d'attente pour une greffe de moelle osseuse, son seul espoir de guérison. Après trois récidives de son cancer et de nombreux traitements, son corps était trop fragilisé pour recevoir une greffe.



Marc-André a dû sauter quelques séances de son traitement expérimental au cours des derniers mois à cause de fortes grippes. «Impossible de savoir si la suspension de quelques-uns des traitements a fait en sorte que Marc-André soit obligé de retourner en radiothérapie», indique sa mère, Muguette Veilleux-Skelling.

Bien que Marc-André démontre une certaine sérénité et un optimisme en entrevue, sa mère note que l'annonce des derniers résultats médicaux amène son lot de découragement et d'idées noires.

«Marc-André était défait. Il se demande ce qu'il a bien pu faire au Bon Dieu pour qu'il s'acharne sur lui de cette façon», commente Muguette Veilleux-Skelling qui s'empresse de dire que son fils demeure un combattant même si elle peut lire une certaine «détresse» dans ses yeux.

Marc-André assure qu'il lui reste encore des forces pour se battre. «Des forces qui me viennent de mes amis et de ma famille qui sont toujours là», indique-t-il.



Jeudi, Marc-André recevra un de ses traitements expérimentaux. «Après, l'équipe médicale va se réunir et décider de la suite des choses. On ne sait pas si ce traitement sera interrompu pendant la radiothérapie», indique la maman.

En attendant, le jeune homme d'East Angus est le président d'honneur d'une collecte de sang qui a lieu ce mercredi, de 14 h 30 à 20 h, à l'école Alexander Galt, dans l'arrondissement de Lennoxville.

Rappelons qu'à l'automne 2014, les médecins lui donnaient un mois à vivre s'il ne recevait pas une greffe de moelle osseuse. Marc-André continue de faire mentir les pronostics. Et le combattant n'a pas jeté ses gants de boxe.