«On peut dire que l'on connaît une très bonne année, comparée aux autres. En terme de production, on a dépassé le volume des autres années. Les gels et les dégels, c'est la clé du coulage. La semaine passée, ça a coulé presque tous les jours. Ça a commencé très tôt ce printemps, début mars. À ce jour, on a encore du beau sirop, la sève n'est pas encore sortie», explique Mariane Paré, propriétaire de l'Érablière Paré.
Plus à l'est, du côté de Mégantic, les récoltes ont commencé un peu plus tard en raison de la position géographique. Mais cet emplacement a aussi ses avantages.
«Côté quantité, on est déjà comblé et on va en avoir plus. Le sirop est encore meilleur que les autres années. Il n'y a pas eu de grosses chaleurs, l'eau est toujours très belle. Côté clientèle, c'est au-delà de nos espérances. Le tourisme américain est très bon à cause du taux de change, les gens en profitent pour venir prendre une bouchée», pointe Renée Lacombe, propriétaire de l'Érablière Mégantic, elle qui prévoit rester ouverte jusqu'au 1er mai.
L'Érablière Bec Sucré enregistre aussi un achalandage important. Heureusement, la production peut le supporter.
«C'est la folie furieuse, on est complets les fins de semaine jusqu'au 24 avril. Jusqu'ici la saison des sucres se déroule très bien. On a une bonne coulée, même durant la nuit parfois», mentionne la propriétaire Madeleine Roberge.
Selon les acériculteurs, la saison pourrait s'étirer encore quelques jours.
«D'après nous, d'ici le 10 avril, ça devrait être pas mal terminé surtout qu'il n'y a pas de neige pour refroidir le sol, mais c'est toujours la température qui décide et pas nécessairement la quantité de neige», raconte Madeleine Roberge.
On prévoit d'ailleurs des températures sous le point de congélation durant les nuits prochaines.