UdeS : la navette à la charge de la FEUS

L'Université de Sherbrooke retire sa contribution dans le financement de la navette consacrée aux étudiants fêtards qui se rendent du campus au centre-ville le jeudi soir. La facture pourrait devenir trop lourde pour la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS), qui se retrouve seule à assumer les coûts des navettes et des agents de sécurité qui y sont attitrés.

L'Université de Sherbrooke a choisi de retirer sa contribution dans le financement de la navette consacrée aux étudiants fêtards qui se rendent du campus au centre-ville le jeudi soir. La navette pour les étudiants participant aux activités sociales (5 à 7) vise à éviter le grabuge dans les circuits réguliers.


La facture pourrait toutefois devenir trop lourde pour la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS), qui se retrouve seule à assumer les coûts des navettes et des agents de sécurité qui y sont attitrés.

Lors de l'instauration de la navette, les coûts de fonctionnement étaient partagés entre le Regroupement des étudiants à la maîtrise et au doctorat, l'Université et la FEUS. La Fédération étudiante assume toutefois 100 % de la facture depuis janvier. «Ç'a toujours coûté cher, mais maintenant, nous devons trouver des solutions pour payer les frais, parce que nous ne pouvons pas continuer dans cette direction», commente Nicolas Délisle-Godin, président de la FEUS.



Pour expliquer cette nouvelle réalité financière, M. Délisle-Godin pointe les compressions nécessaires dans les universités. «Nous sommes déçus, mais nous comprenons qu'il y a des coupes dans le budget», réagit-il.

Il n'a pas été possible d'obtenir une entrevue avec la direction de l'Université de Sherbrooke, jeudi, pour expliquer cette décision. Il n'a pas été possible de connaître la somme économisée par l'institution non plus.

Nicolas Délisle-Godin rapporte pour sa part que la navette, de même que les agents de sécurité, peut coûter jusqu'à 916 $ pour un jeudi normal. Pour les activités prolongées, qui se tiennent une ou deux fois par session, les frais grimpent jusqu'à 2064 $.

«Nous avons calculé que ce sont environ 90 étudiants qui l'utilisent chaque fois. Ça revient à 10,10 $ par personne environ. C'est très élevé. Il ne faut pas réfléchir longtemps pour réaliser que le principe de l'utilisateur-payeur ne fonctionnerait pas. Nous sommes à évaluer si la navette est encore essentielle. Nous ne voulons pas perdre le service sur le campus, mais nous ne voulons pas annuler les activités sociales non plus.»



Le sujet sera à l'ordre du jour de la réunion du conseil des membres de la FEUS au début avril. Le service sera maintenu jusque-là. «Ce qui est important, c'est que nous restons à la table avec la Société de transport de Sherbrooke pour envisager des solutions.»

Le président de la STS, Bruno Vachon, indique que le dossier en est un administratif pour le moment. «Nous restons aux aguets et nous ne changeons pas le cap. Nous sommes en mode écoute. Si nous retournons à la situation d'avant la navette, nous verrons ce que nous ferons.»

La STS pourrait-elle absorber une partie de la facture? «Il est certain que ce service doit être offert à coût nul pour nous. C'est un service particulier pour une clientèle particulière. Nous ne pouvons pas ouvrir cette porte-là. Ce n'est pas à l'ensemble des citoyens de payer pour ça. Sinon, on arrête où?»

Le conseiller du district de l'Université, Jean-François Rouleau, est surpris et inquiet de la décision de l'institution d'enseignement. Il attend toutefois la prochaine réunion du comité citoyen-étudiant avant de s'alarmer. «J'attends les propositions de la FEUS. Je leur fais confiance.»