Élan de solidarité pour une famille victime d'un incendie criminel

La propriétaire du restaurant Bonheur d'Italie, Sandra Raymond, et une amie de la famille Loiselle, Nathalie Lafrenière, n'ont pas ménagé leurs efforts pour venir en aide aux sinistrés.

Près de 300 personnes ont manifesté leur soutien à la famille Loiselle, lundi soir, en participant à un souper-bénéfice organisé spontanément pour lui venir en aide à la suite de l'incendie criminel qui a rasé sa maison de Saint-François-Xavier-de-Brompton il y a deux semaines.


L'activité se tenait au restaurant Bonheur d'Italie de Windsor et se voulait d'abord privé. Mais il a pris une tout autre ampleur, aidé notamment par les médias, si bien que les citoyens se sont relayés toute la soirée dans le petit restaurant qui peut accueillir une centaine de personnes à la fois.

« Au départ, on vendait des billets 10 $, mais là, on a manqué de billets, donc on fait payer les gens à l'entrée, explique Nathalie Lafrenière, organisatrice de l'événement et amie de la famille. On a une grosse cruche à l'entrée dans laquelle les gens peuvent déposer des dons. La totalité va à Steve et Nancy. »

« Les gens sont indulgents : ils ne restent pas assis pendant une heure, ajoute-t-elle entre deux salutations à de nouveaux venus. Ils savent qu'on a besoin de place, donc la rotation se fait super bien. »

Une communauté tissée serrée

De retour de leurs vacances écourtées en Floride, où ils ont appris que leur maison avait été cambriolée et incendiée, les membres de la famille Loiselle ont été accueillis dans leur communauté par une vague de générosité. Le couple était sur place lundi soir mais n'a pas souhaité commenté ce qui leur arrive.

« Ils ont reçu énormément de support, raconte Mme Lafrenière. L'épicerie du village leur a payé de la nourriture, la boutique Giselle a proposé d'habiller Nancy, le Dollorama de Windsor leur a aussi offert des choses. On est une petite communauté, donc c'est quelque chose qui a chamboulé tout le monde. »

Chamboulé, le mot est juste. Les habitants de Saint-François-Xavier-de-Brompton et des environs ont été touchés par ce qui est arrivé aux Loiselle et n'ont pas hésité à se mobiliser.

« On se met à leur place, et on trouve ça vraiment malheureux, confie un homme s'apprêtant à entrer au restaurant. Si c'était nous, on serait contents de recevoir de l'aide, alors ça nous fait plaisir de donner. »

« C'est injuste ce qui s'est passé, mais on veut leur montrer qu'ils ne sont pas seuls là-dedans », mentionne la femme qui l'accompagne.

Pour Steve Loiselle et Nancy Giguère, qui vivent pour l'instant chez la mère de celle-ci avec leurs deux fils, difficile d'accepter autant de cadeaux et de bienveillance, malgré le malheur qui les a frappés.

« Ils trouvent que c'est trop, rapporte Mme Lafrenière. Ce sont des gens généreux, mais qui ne sont pas habitués de recevoir. »

Rappelons que deux individus, Karl Watson d'Asbestos et Julie Simoneau Audy de Sherbrooke, ont été arrêtés dans cette affaire et font face à des accusations d'introduction par effraction, de vol, d'incendie criminel et de fuite. Ils demeurent détenus et seront de retour devant le tribunal le 24 mars prochain, pour l'enquête sur remise en liberté.