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Le ministre Coiteux a en effet annoncé la modification d'un volet du Programme d'infrastructures Québec-Municipalités pour y inclure le remboursement du salaire des employés municipaux quand les travaux sont réalisés sans faire appel à un entrepreneur pour le renouvellement de conduites.
« Ce changement répond à l'une des recommandations formulées dans le Rapport de la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction. Il s'agit donc d'un geste bénéfique non seulement pour les municipalités, mais aussi pour tous les citoyens du Québec », a déclaré Martin Coiteux dans un communiqué.
À la Ville de Sherbrooke, le président du comité exécutif Serge Paquin s'est réjoui de cette décision. « Nous en avions eu des échos parce que le maire faisait partie des discussions avec le ministre. Nous accueillons cette nouvelle avec beaucoup de soulagement et de satisfaction. Il reste maintenant à faire la même chose avec le fédéral. »
Concrètement, M. Paquin explique que le fait d'effectuer des travaux en régie limite les risques de corruption et peut contribuer à réduire les coûts. « Avec les règles qui étaient en place, nous devions faire plus de travaux pour aller chercher le maximum de subvention, parce que le coût de nos employés n'était pas admissible. Il n'y avait pas nécessairement de pertes, mais nos dépenses étaient plus élevées, et en fin de compte, c'est le citoyen qui ramassait la facture. »
Sherbrooke, une des rares villes à effectuer plusieurs de ses travaux à l'interne, était forcément pénalisée. « Le gouvernement l'a reconnu. Il a reconnu que son raisonnement était faux quand il pensait que de confier les contrats à l'externe créait de l'emploi. La justesse de nos arguments était évidente avec la commission Charbonneau. Les villes qui avaient moins d'expertise à l'interne pouvaient se faire avoir plus facilement. »