« Nous étions bien préparés et chaque membre de l'équipe a bien contribué. Tout au long de la présentation, nous voyions des réactions positives dans la salle. Ensuite, le conseil d'orientation nous a posé quelques questions et nous avons offert de bonnes réponses », réagit Luc Fortin.
Selon le député de Sherbrooke, aucune des questions n'a pris la délégation québécoise par surprise. « Nous les avions anticipées. Il a entre autres été question des visas, qui sont une responsabilité du gouvernement canadien. Nous sommes déjà en contact pour la mise en place d'une unité spéciale qui sera chargée d'octroyer les visas. »
Le maire a renchéri. « Nous étions rodés. Nous ne pouvions pas générer une présentation plus performante. L'allocution de Jacques Petit (NDLR : le directeur général d'Excellence sportive) a été un moment fort. Il est une des rares personnes à toujours avoir été des délégations des Jeux de la Francophonie. Il a raconté ses souvenirs, ce qu'est l'essence des Jeux de la Francophonie. »
Bernard Sévigny a vanté la personnalité de Sherbrooke et a dévoilé les actions qui pourraient être mises de l'avant pour aider la francophonie. « Nous avons proposé un programme de soutien pour les pays du sud qui permettrait à chacun d'envoyer un athlète ou un artiste en stage à Sherbrooke. Nous nous sommes engagés à recevoir les gagnants des épreuves culturelles de 2017 pour des stages de perfectionnement. »
Sherbrooke proposait aussi de documenter son organisation pour transférer ses connaissances au pays hôte de 2025. « Ça ne s'est jamais fait pour les Jeux de la Francophonie. »
Une exposition sur les huit premiers Jeux de la Francophonie serait aussi organisée au Musée des beaux-arts. « On veut jouer un rôle important dans la francophonie nord-américaine, américaine et mondiale. »
« Raffermir les liens »
Pour Luc Fortin, la présentation servait à « raffermir les liens avec nos partenaires de la francophonie ». M. Fortin n'a pas souhaité modifier son discours pour l'adapter à ses nouvelles fonctions, lui qui est passé de ministre délégué au Sport et au Loisir à ministre de la Culture et des Communications la semaine dernière.
« J'étais d'abord présent à titre de député de Sherbrooke, mais j'ai fait rire le conseil d'orientation en mentionnant que j'avais touché à tous les volets des Jeux de la Francophonie dans les dernières semaines en passant par le Sport et le Loisir et la Culture et les Communications. Moi, j'ai vanté ce qui est à mon sens notre plus grande force : les Sherbrookois. Ils font preuve d'un grand esprit d'ouverture. C'est une communauté accueillante et je suis bien placé pour en parler. »
Enfin, M. Fortin a souligné l'impact de la présence de Jean Charest à Abidjan. « Il apporte beaucoup de panache à notre candidature. Il est quand même le père des Jeux de la Francophonie, et il l'a rappelé dans son discours. Il a été très convaincant. »
Bernard Sévigny a qualifié le discours de M. Charest de « tonne de briques ». « Ç'a été notre carte maîtresse. Il fallait voir la façon dont les gens ont réagi. »
Les politiciens du Québec et du Nouveau-Brunswick n'ont pas assisté à la présentation de leurs « adversaires » pour faire preuve de respect.