Le RÉMI considère «disgracieuses» les déclarations de Bernard Sévigny à l'endroit «des revendications légitimes» des conseillers ne faisant pas partie d'une formation politique.
Rappelons que devant la possibilité de mettre fin au suffrage universel pour l'élection du premier magistrat d'une municipalité le maire de Sherbrooke a parlé de «détournement de démocratie». Il reviendrait aux élus de déterminer qui siègerait au poste de maire après une élection municipale.
Les propositions du RÉMI jeudi devant la commission parlementaire sur le projet de loi 83 sont beaucoup plus vastes, fait remarquer Sylvie Goneau, fondatrice et porte-parole du RÉMI pour la démocratie et conseillère à Gatineau. La proposition concernant le suffrage universel n'est qu'une proposition à très long terme, assure-t-elle.
«Le maire de Sherbrooke a voulu faire du détournement d'information. Le RÉMI pour la démocratie a été reçu positivement en commission parlementaire de l'Assemblée nationale du Québec, ce jeudi 25 février 2016.»
« Les réactions d'étonnement de nos adversaires politiques ne sont qu'une manoeuvre pour camoufler la situation inéquitable dont souffrent les élus municipaux indépendants et leurs électeurs », déclare Mme Goneau.
Les propositions principales du RÉMI visent, entre autres, une amélioration du financement permis aux candidats et aux élus municipaux indépendants, notamment par une redistribution équitable du financement de 2,7 millions $ réservé aux partis politiques municipaux. On réclame aussi la possibilité pour le candidat indépendant à la mairie de se présenter avec un colistier, comme les candidats membres d'un parti politique. Advenant une défaite, le candidat à la mairie pourrait prendre le siège de son colistier élu à un poste de conseiller, explique Mme Goneau.
Concernant d'éventuels changements au mode de désignation des maires pour le rapprocher du système en vigueur au fédéral et au provincial, le RÉMI pour la démocratie rappelle qu'il s'agit d'un chantier à plus long terme.
«La prochaine élection se tiendra avec le mode de désignation actuel. Notre priorité immédiate est qu'elle se tienne de façon équitable», dit-elle à La Tribune vendredi.
En quelques semaines
Le Regroupement des élus municipaux indépendants (RÉMI) pour la démocratie a été fondé en janvier 2016 par Sylvie Goneau, conseillère indépendante du district de Bellevue, à Gatineau.
Elle se dit très fière du chemin parcouru en quelques semaines. Déjà, des élus indépendants de plusieurs municipalités l'ont contactée. «Des élus de Laval, Saguenay, Montréal et de Magog aussi», énumère-t-elle.
«Nous voulons agrandir notre membership. Nous venons été invités à la commission parlementaire à Québec. C'est déjà beaucoup.»