Les importantes précipitations de mercredi ont littéralement fait déborder la station située près de la brasserie Molson en début de soirée.
La directrice des infrastructures urbaines et de l'environnement à la Ville de Sherbrooke, Caroline Gravel, confirme que ce sont cinq stations de pompage qui se sont retrouvées en surcharge en raison de ces importantes précipitations en condition hivernale.
« Une telle situation en été n'aurait pas eu le même effet parce que l'eau serait allée dans les égouts pluviaux. Étant donné que les puisards étaient bouchés par la neige, l'eau s'est retrouvée dans les égouts sanitaires puis aux stations de pompage. Ces dernières ne sont pas calibrées pour accueillir une telle quantité d'eau, alors elles ont débordé », explique Mme Gravel.
L'eau s'est accumulée dans les sous-sols de quinze à vingt maisons des rues Charny, Chénier et du boulevard Bertrand-Fabi. Certaines résidences n'ont reçu qu'un à deux pouces d'eau, alors que le niveau a atteint jusqu'à deux pieds à certains endroits.
Nicole DeLafontaine tentait d'évacuer l'eau de sa résidence de la rue Charny.
« Ça doit être la cinquième fois en 29 ans que ça arrive. J'ai d'un à deux pieds d'eau dans mon sous-sol. Des amis sont venus m'aider à sortir l'eau avec une pompe. Je ne sais pas par où c'est rentré », mentionne Mme DeLafontaine.
Sa voisine France Dupuis a aussi vécu une situation semblable.
« L'eau sortait par la douche comme d'un geyser. C'est la première fois que nous vivons pareille situation », déplore Mme Dupuis.
« Je n'avais pas besoin de ça. Nous sommes allés acheter une pompe pour sortir l'eau. J'ai du plancher flottant au sous-sol alors tout sera à refaire », ajoute une résidente de la rue Chénier.
Des pompiers provenant de deux casernes du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke (SPIS) se sont déplacés pour assister les citoyens sinistrés.
« Nous avons fait le tour des maisons où il y avait des infiltrations d'eau pour les sécuriser. Nous avons fermé les systèmes électriques. L'eau a semblé arrêter de monter vers 20 h », explique le chef aux opérations du SPIS, Simon Brière.
Les propriétaires sinistrés sont invités à s'adresser aux services juridiques de la Ville de Sherbrooke pour obtenir une compensation financière.
« Nous évaluerons les réclamations au cas par cas. C'est le type de situation qui survient dans des conditions exceptionnelles. La seule façon de prévenir ce type d'événement serait de garder les puisards dégagés en tout temps, mais ce n'est pas une opération qui est évidente et qui est surtout très coûteuse », mentionne Caroline Gravel de la Ville de Sherbrooke.