« Quotient empirique évoque des relations qui se développent entre six danseurs. Ce sont des moments humains de vérité, de force, de conflits... Ça démontre comment tout change dans les relations humaines, communiquées à travers le mouvement », explique le fondateur de la troupe montréalaise dont le dernier passage à Sherbrooke remonte à 2012.
Quotient empirique marque une étape importante dans la carrière de Victor Quijada. C'est la première fois qu'il ne partage pas la scène avec les autres danseurs. « Ça m'a pris plusieurs années avant que je me sente prêt, puisque le style de la compagnie s'est créé dans mon corps, à travers mon style. J'ai donc travaillé, dans les 10 dernières années, à analyser ce qui sort de mon corps et à transmettre cette information. Maintenant je me sens confiant, les danseurs ont développé une technique et une méthode; ils connaissent mon corps et ses mouvements », soutient le chorégraphe, visiblement fier de ses élèves.
Ce style unique, le chorégraphe l'a développé grâce à un parcours hors du commun : danseur de rue à Los Angeles dans son enfance, il a ensuite étudié la danse contemporaine à la Los Angeles County High School for the Arts, avant de se joindre aux Grands Ballets canadiens de Montréal.
« Quand j'ai commencé ma
troupe, j'étais un des très, très rares cas d'hybridation des genres.
Maintenant, les danseurs ne maîtrisent pas seulement un style, mais plusieurs. Ce n'est pas rare de voir des jeunes dans des écoles de danse issus du monde hip-hop », illustre le chorégraphe.
Et cette hybridation est rapidement devenue la marque de commerce de RUBBERBANDance.
« Je ne suis pas capable d'apposer une étiquette sur notre troupe. S'il y en avait une, elle serait très longue : ballet-contemporain-break-théâtral... Mais je n'en veux pas puisque j'ai créé la troupe exactement pour ça : pour être moi, seulement moi, tout le temps », résume-t-il.
Vous voulez y aller?
Quotient empirique
Ce soir, 20 h
Causerie avec Victor Quijada à 19 h 15
Entrée : 36 $ (étudiants : 21 $