Une étude sur l'efficacité du vapotage pour cesser de fumer

Le Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l'Estrie - CHUS participe à un vaste projet d'étude au Canada sur les effets de la cigarette électronique sur la santé.

Le Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l'Estrie - CHUS participe à un vaste projet d'étude au Canada sur les effets de la cigarette électronique sur la santé.


Elle vise à mesurer l'efficacité du vapotage pour cesser de fumer, ainsi que les effets que ces dernières ont sur les fumeurs.

Dix-huit centres de recherche canadiens dont six centres au Québec rassembleront les données sur près de 490 participants.



Une trentaine d'entre eux seront sélectionnés et suivis à Sherbrooke, sous la responsabilité du Dr Tamas Fülöp, gériatre et chercheur au Centre de recherche sur le vieillissement.

Maryline Tousignant, coordonnatrice de recherche pharmaceutique, ne prévoit de pas problème particulier pour recruter ce nombre de vapoteurs. « Les critères de recrutement ne sont pas très restrictifs. Ça devrait être assez facile », pense-t-elle.

« Si nous avons plus de 30 personnes, nous aurons probablement de la place pour d'autres personnes supplémentaires. Je suis très optimiste. »

C'est assez inédit comme étude, ajoute la spécialiste. On ne recense que sept études sur le sujet et 169 articles scientifiques. Pourtant, les questions fusent à ce sujet. « On entend tellement de questions sur la cigarette électronique. Est-ce efficace pour arrêter de fumer? Est-ce sécuritaire? » questionne-t-elle.



« Notre étude pourra répondre à ce type de question. Avec 490 personnes au total, ça nous permettra d'avoir un échantillon valide ayant une valeur statistique fiable. »

Une somme de 166 000 dollars est octroyée par année sur cinq ans pour cette étude par les Instituts de recherche en santé du Canada.

Les participants au projet, tous âgés de plus de 18 ans et désireux de cesser de fumer, seront répartis en trois groupes. Le premier groupe recevra gratuitement des cigarettes électroniques et des recharges avec nicotine pour trois mois, ainsi qu'un suivi personnalisé de neuf mois avec une infirmière de recherche;

Le deuxième groupe recevra aussi des cigarettes électroniques, mais sans nicotine et suivi de 9 mois. Le troisième bénéficiera du suivi personnalisé seulement.

Les participants seront suivis pour étudier les effets du programme qu'ils auront suivi sur leur santé et l'évolution de leurs démarches pour arrêter de fumer.

La cigarette électronique gagne en popularité. Des commerces ouvrent leurs portes un peu partout. Les comportements changent, note Mme Tousignant.



« Il y a plusieurs ouï-dire à ce sujet. Il y a aussi tout ce qu'on trouve sur les réseaux sociaux », dit-elle.

« Nous pourrons démystifier ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. »