Selon l'Institut de la statistique du Québec, la capitale estrienne occupe le sixième rang des dix grandes villes québécoises, avec 164 666 habitants. Elle est devancée par Montréal, Québec, Laval, Gatineau et Longueuil.
On observe que Sherbrooke comptait 144 604 habitants en 2005 et 154 311 cinq ans plus tard. Le taux d'accroissement annuel moyen de 2005 à 2010 était de 8,9 pour mille, près du taux québécois à 9 pour mille. De 2010 à 2015, le taux était de 13 pour mille à Sherbrooke, nettement mieux que celui à l'échelle québécoise à 8,3 pour mille.
Au cours des dix dernières années, le taux de croissance a atteint 10,9 pour mille, comparativement à 8,6 pour mille dans la province.
Asbestos fait aussi partie de cette étude de l'Institut de la statistique du Québec. On y apprend qu'elle figure au sein des municipalités du Québec de 5000 habitants et plus comptant les plus fortes proportions de personnes de 65 ans et plus (au 1er juillet 2015) avec 29,3 pour cent.
En ce qui concerne les municipalités québécoises de 5000 habitants et plus comptant les plus fortes proportions de personnes de 80 ans et plus (au 1er juillet 2015), on constate que Lac-Mégantic occupe le troisième rang avec 10,4 pour cent.
Petites municipalités
Les petites municipalités du Québec ont une population plus âgée que les plus grandes villes et la tendance s'est même accentuée au cours de la dernière décennie, indique mercredi l'Institut de la statistique du Québec.
Ainsi, en 2015, dans les municipalités de moins de 1000 habitants, la moyenne d'âge des citoyens était de 44,5 ans, alors que dans les municipalités de 100 000 habitants et plus, elle était de 41 ans.
La proportion de citoyens âgés de 65 ans et plus affichait la même tendance. Elle était de 20,7 pour cent dans les municipalités de moins de 1000 habitants et de 16,6 pour cent dans celles de 100 000 habitants et plus, indique-t-on dans le bulletin Coup d'oeil sociodémographique publié par l'ISQ.
Cette tendance n'est pas nouvelle, a indiqué au cours d'une entrevue Dominique André, démographe à l'ISQ. « C'est une tendance qu'on observe depuis un certain nombre d'années. On a regardé les données par rapport à 2005 et c'était déjà la situation, mais la situation s'accélère, en fait », a-t-il commenté.
En effet, en 2005, soit une décennie plus tôt seulement, l'âge moyen dans les municipalités de moins de 1000 habitants était de 40,6 ans. Il était rendu à 44,5 ans en 2015.
Dans les municipalités de 100 000 habitants et plus, la moyenne d'âge a crû beaucoup moins rapidement. De 2005 à 2015, l'âge moyen est passé de 39,5 ans à 41 ans, note l'ISQ.
« On peut penser que les familles quittent les régions et que les jeunes quittent les régions; ça peut expliquer en partie ce phénomène-là », a avancé le démographe.
Par ailleurs, presque la moitié de la population québécoise, soit 47,8 pour cent, demeure dans les 10 municipalités de 100 000 habitants et plus. Ce sont ainsi 3 946 405 citoyens qui vivent dans les 10 villes de 100 000 habitants et plus sur une population totale de 8 263 600 personnes.
Les 10 villes qui avaient plus de 100 000 habitants, le 1er juillet 2015, sont Montréal avec 1 754 974 habitants, Québec avec 542 047 habitants, Laval avec 425 225, Gatineau avec 278 780, Longueuil avec 243 743, Sherbrooke avec 164 666, Saguenay avec 145 745, Lévis avec 144 040, Trois-Rivières avec 134 971 et Terrebonne avec 112 214.
Mais les petites municipalités restent en nombre important. L'ISQ rapporte qu'il y avait, en 2015, 1287 municipalités et territoires de toutes tailles, dont 633 de moins de 1000 habitants et 473 ayant entre 1000 et 4999 habitants.
M. André note toutefois qu'il y en a déjà eu « 1600 et quelques ». Il rappelle notamment que le Québec a connu une vague de fusions municipales en 2002.
Avec La Presse Canadienne