« Ce qui est important, c'est d'être autour de la table des instances démocratiques. La game se joue sur la capacité d'influence et quand tu n'es pas assis autour de la table, tu n'influences personne. L'influence se fait au jour le jour. Il sera peut-être moins souvent à Sherbrooke, mais nos enjeux et nos préoccupations seront entre bonnes mains. Si on prend le projet de loi sur la réforme de la gouvernance, il a fait sa job et il a porté ses dossiers. Il a une bonne capacité d'influence », indique M. Sévigny.
Peut-on tenir pour acquis que l'accueil réservé à M. Fortin lors de son assermentation présume de sa capacité d'influencer les dossiers à Québec? « Il est très jeune, mais s'il est assis à cette table, c'est que son travail est apprécié », croit le maire de Sherbrooke.
Sans formuler de critiques à l'endroit du précédent ministre responsable de l'Estrie, Pierre Paradis, Bernard Sévigny convient qu'il risque de croiser son successeur plus souvent. « Honnêtement, tout n'est pas noir et tout n'est pas blanc. Quand il y avait des enjeux pour lesquels je devais parler à Pierre Paradis, il me rappelait dans l'heure qui suivait. Est-ce que tout le monde avait le même traitement? Je ne sais pas, mais je n'ai jamais eu de problèmes à lui parler. A-t-il été présent à Sherbrooke autant que nous le souhaitions? Manifestement non, mais nous n'avons jamais eu de problème. En ce qui concerne M. Fortin, nous sentirons davantage sa présence du fait qu'il est le député de Sherbrooke. »
Sans pavoiser, M. Sévigny estime aussi que la présence de la ministre fédérale de la Francophonie et du ministre provincial du Loisir et du Sport dans la région de Sherbrooke sont des atouts pour l'obtention des Jeux de la francophonie, ou du moins, dans le traitement du dossier si Sherbrooke remporte la mise. « Les choses se placent comme ça. Je ne veux pas présumer des résultats. Il y a une convergence amusante. »
Enfin, le maire de Sherbrooke rapporte ne pas connaître personnellement le nouveau ministre des Affaires municipales Martin Coiteux, qui hérite aussi de la Sécurité publique. « J'aurai l'occasion de lui parler directement. Il y aura certainement une période d'appropriation des dossiers, mais je ne le connais pas assez pour pouvoir dire comment ça ira. »
Le regroupement des deux ministères ne constitue ni un avantage ni un inconvénient pour les municipalités, selon M. Sévigny.