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« C'était un monsieur très charmant, très respectueux. Il avait donné beaucoup de place à ceux qui travaillaient avec lui sur les fusions. Il nous laissait jouer un rôle plus pesant que ce qu'on était et il souhaitait que nous soyons à l'avant-plan. Nous organisions des rencontres à Sherbrooke et nous échangions sur la façon d'influencer le gouvernement du Québec », se souvient Jean Perrault.
Quand il s'était retiré de la vie municipale en 2009, Jean Perrault avait été honoré par la communauté sherbrookoise. Interrogé à savoir qui était son modèle, il n'avait pas hésité à nommer Jean-Paul L'Allier, une inspiration pour « son expertise et ses réflexions ». Encore aujourd'hui, celui qu'on surnomme M. Sherbrooke multiplie les qualificatifs au sujet de son mentor. « J'ai tellement appris de ce monsieur-là. Il aimait tellement sa ville. Québec ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui si la fusion n'était pas survenue. C'est un grand intellectuel. Je suis choyé de l'avoir connu et d'avoir pu partager des grandes tables de discussion avec lui. »
M. Perrault ne cache pas s'être inspiré de Jean-Paul L'Allier. « C'était un homme municipal, et moi j'ai copié ça de lui. Son intérêt était d'améliorer le sort de ses concitoyens grâce à la gouvernance municipale. Il croyait au concept de ville centre. C'était ça l'argumentaire des fusions. Il avait une grande éloquence. »
La revitalisation du quartier Saint-Roch et du secteur de la rivière Saint-Charles ont d'ailleurs été des inspirations pour le projet de Cité des rivières. « Il m'a permis d'aller à l'école de quelqu'un qui avait toute une trempe. Il avait déjà été ministre sous Bourassa et c'était une sommité du monde de l'urbanisme. Après nos mairies respectives, je l'appelais encore chaque fois que j'allais à Québec et nous allions manger ensemble. Quand j'ai commencé mes travaux sur la reddition de comptes des municipalités, je l'ai appelé et il m'a guidé dans mes réflexions. »
Jean Perrault est aussi bien fier d'avoir pu compter sur Jean-Paul L'Allier comme président du comité de parrainage du Sommet économique de Sherbrooke en 2007.
« Je cherchais un leader qui pouvait animer et donner de l'importance à ce comité. C'est ce qui nous a permis de créer Sherbrooke Innopole. Il a offert un apport précieux dans l'orientation et le développement de Sherbrooke. »
C'est aussi Jean-Paul L'Allier qui avait encouragé Jean Perrault à présenter sa candidature à la présidence de l'Union des municipalités du Québec.
«Très disponible»
Dans un communiqué, les élus actuels à la Ville de Sherbrooke expriment leur grande tristesse à la suite du décès de M. L'Allier. « Jean-Paul L'Allier a toujours été très disponible lorsque la Ville de Sherbrooke avait besoin d'un avis, d'un conseil ou d'un coup de main. En ce sens, nous perdons aujourd'hui un ami », a déclaré le maire Bernard Sévigny en offrant ses condoléances à la famille.
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