«Personne ne saute de joie», dit le président du SEE

Les quelque 3500 enseignants du SEE devraient se prononcer au début de janvier sur cette entente de principe. La date de l'assemblée n'est pas encore fixée.

« C'est clair que personne ne saute de joie », a commenté Benoit Houle, le président du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie (SEE-CSQ), mardi, au lendemain de l'annonce d'une entente intervenue à la table sectorielle.


<p>Benoit Houle</p>

Benoit Houle

(Archives La Tribune, Jessica Garneau/Archives La Tribune, Jessica Garneau)

« On a réussi à tasser toutes les demandes patronales qui nuisaient aux conditions d'apprentissage des élèves... Mais on ne peut pas dire que c'est un gros gain », a-t-il dit. M. Houle répondait aux questions de La Tribune avant que l'on apprenne que les enseignants obtiendraient une hausse de salaire en vertu de la relativité salariale.

Les syndicats de la CSQ réclamaient notamment une baisse des ratios dans les classes en troisième, quatrième et cinquième secondaire, à l'éducation des adultes et dans les classes spécialisées. Québec modifiera finalement le ratio au préscolaire, en diminuant le nombre d'un élève par classe.

Interrogé sur les grandes lignes de l'entente, M. Houle cite notamment la bonification d'une enveloppe pour soutenir les enseignants qui travaillent avec des élèves ayant des troubles de comportement.

« On a réussi à négocier l'ajout de 400 postes en voie de permanence pour la formation professionnelle et à l'éducation des adultes », souligne-t-il en observant qu'il s'agit de secteurs où la précarité est importante. Il est trop tôt toutefois pour dire combien de professeurs sont concernés en Estrie.

Les quelque 3500 enseignants du SEE devraient se prononcer au début de janvier sur cette entente de principe. La date de l'assemblée n'est pas encore fixée.

« Il faut faire au moins une assemblée générale sur l'entente sectorielle (NDLR : qui concerne les clauses normatives). Si on règle l'intersectoriel, tout va se faire à la même assemblée », commente

Benoit Houle. Les syndiqués attendent toujours une entente à la table centrale, où sont négociées les questions salariales.

Comme leurs collègues membres du front commun, les enseignants du SEE ont tenu quatre jours de grève cet automne. Ces derniers n'ont cependant pas de fonds de grève.

Ils ont toujours en poche deux jours de débrayage qu'ils pourraient utiliser au moment jugé opportun. Ceux-ci pourraient être utilisés tant que ce ne sera pas réglé à la table centrale, note M. Houle.

Par ailleurs, les professeurs du Cégep de Sherbrooke se réunissent mercredi soir. Le contenu de l'entente de principe de la table sectorielle sera présenté, mais aucun vote ne sera pris. Jusqu'ici, selon ce qui a filtré dans les médias, des gains ont été faits pour les professeurs au statut précaire, par rapport à la charge de travail et en lien avec le soutien aux étudiants en situation de handicap.

Les membres des délégations qui ont pris part à une rencontre de l'Alliance des syndicats des professeures et professeurs de cégep (ASPPC) la semaine dernière « ont choisi d'attendre d'avoir un portrait global de l'état de la négociation avant de se prononcer », explique le Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (SPECS-CSN) dans la convocation envoyée à ses quelque 540 membres. L'Alliance représente l'ensemble du corps professoral du réseau des cégeps de la province. La date de l'assemblée n'est pas encore fixée du côté du Collège régional Champlain, campus de Lennoxville.