Badawi détenu en violation du droit international, selon l'ONU

Raif Badawi

Les autorités saoudiennes détiennent de manière arbitraire neuf militants pacifiques, dont Raif Badawi, en violation du droit international.


<p>Waleed Abu al Khair</p>

Waleed Abu al Khair

(Archives La Presse/Archives La Presse)

Dans un avis, un Groupe de travail de l'ONU expose «des preuves accablantes du mépris de l'Arabie saoudite envers les droits humains», selon Amnistie internationale.

Amnistie internationale les considère comme des prisonniers d'opinion. Il s'agit de six membres fondateurs d'une grande organisation de défense des droits humains, l'Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA), ajoute-t-on dans un communiqué de presse.



Le blogueur incarcéré Raif Badawi, son avocat spécialisé dans la défense des droits humains Waleed Abu al Khair, et de Fadhel al Manasif, du Centre Al Adala pour les droits humains, font aussi partie de la liste.

« L'avis du Groupe de travail de l'ONU ne laisse aucune place au doute : les autorités saoudiennes se servent des lois vagues du pays pour priver les défenseurs des droits humains et d'autres de leur liberté, et les priver de leurs droits fondamentaux à la liberté d'expression, d'association et de réunion », a déclaré James Lynch, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnistie internationale.

Rappelons que Raif Badawi, dont sa famille vit à Sherbrooke, a été condamné à 10 ans de prison et à 1000 coups de fouet en raison de ses écrits considérés comme « insultants envers l'islam » et parce qu'il a créé un site Internet encourageant le débat public. Sa flagellation en janvier 2015 a suscité un tollé international.