Elle deviendra la première maison de soins de fin de vie à offrir pareil service, a-t-on indiqué.
L'aide médicale à mourir sera disponible à titre de mesure exceptionnelle et sera utilisée en dernier recours, seulement après avoir épuisé tous les autres moyens disponibles pour soulager les patients.
Selon la présidente de La Maison Aube-Lumière, Élisabeth Brière, Il faut comprendre que «les maisons de soins palliatifs n'ont pas l'obligation, selon la loi 2 sur les soins de fin de vie, d'offrir l'aide médicale à mourir comme les établissements de santé qui doivent appliquer la loi dès son entrée en vigueur le 10 décembre 2015.»
«Le conseil d'administration s'était engagé, en septembre dernier, à analyser le dossier de l'aide médicale à mourir en fonction des modalités d'application de la loi. »
La décision était très attendue en Estrie, à la suite de l'adoption de la nouvelle loi. Chez Aube-Lumière, elle a nécessité discussions, réflexions et consultations à l'interne, ajoute-t-on dans un communiqué de presse. «Elle s'appuie sur deux éléments fondamentaux, soit l'aide médicale à mourir qui s'inscrit dans notre philosophie de l'organisme de placer le patient au coeur des actions.
Cela signifie pour nous que l'intérêt des patients prime et qu'ils peuvent décider de ce qu'ils souhaitent pour eux-mêmes pour vivre sereinement les derniers moments de leur vie.»
«Le conseil d'administration a également pris en considération le fort consensus social sur la question qui se dégage dans la population pour ajouter l'aide médicale à mourir dans les soins de fin de vie. Ce fort consensus s'est exprimé à travers la très forte proportion des députés de l'Assemblée nationale qui ont voté en faveur de l'adoption du projet de loi, en juin 2014, et le jugement de la Cour suprême du Canada, en février 2015, sur cette même question. », soutient la présidente.
Modalités d'application
La date du 1er février 2016 a été retenue puisque le ministère de la Santé et des Services sociaux tiendra des formations durant les deux dernières semaines de novembre. La Maison Aube-Lumière se donne les mois de décembre et de janvier pour s'approprier les nouveaux protocoles inhérents à la mise en oeuvre de l'aide médicale à mourir, déployer la formation nécessaire auprès du personnel et des bénévoles et élaborer les politiques et outils de communication afin d'informer adéquatement la clientèle sur les critères d'admissibilité et les modalités d'application.
La Maison Aube-Lumière ne modifiera en rien ses conditions d'admission en lien avec l'aide médicale à mourir, précise-t-on.
«Nous accueillons et nous continuerons d'accueillir les personnes atteintes de cancer en fin de vie, dont le pronostic est de moins de trois mois, et qui résident sur le territoire actuellement desservi par La Maison Aube-Lumière», assure la direction.
«Pour s'en prévaloir, la personne doit répondre à l'ensemble des critères d'admissibilité définis dans la loi 2 et consentir à ce que l'aide médicale à mourir soit une mesure exceptionnelle utilisée en dernier recours, seulement après avoir épuisé tous les autres moyens disponibles pour la soulager.»
- Avec Isabelle Pion
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