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Le 21e Gala Mérite coopératif 2015 de la Coopérative de développement régional de l'Estrie a souligné samedi soir l'excellence de dix organisations coopératives pour diverses catégories.
Ainsi, la grande distinction a été attribuée à la Coopérative d'habitation des Cantons de l'Est, qui fête cette année son 40e anniversaire. C'est sa présidente, Michèle La Haye, qui a accepté le prix.
« On a maintenant 51 immeubles et presque 300 membres. On a revitalisé les vieux quartiers à Sherbrooke comme sur la rue Laurier, la rue Short et d'autres. On a eu beaucoup de réalisations et c'est une fierté d'être reconnus de la sorte par le milieu coopératif », a-t-elle mentionné.
Le prix de la nouvelle coopérative est allé à La Fabrique, qui a d'ailleurs inauguré ses nouveaux ateliers d'ébénisterie, de mécanique, d'électronique et d'art la semaine dernière. « Ce que ça me dit, c'est que l'idée de la Fabrique inspire les gens, ça vient conforter ce volet, mais rien n'est gagné. Au final, notre plus grande fierté, ce sont les projets qui émergent de la Fabrique, les gens qui sont heureux de se découvrir une passion dans la fabrication et les rencontres avec la communauté », indique le président de la coopérative, Julien Lamarche.
La coopérative de solidarité du Cégep de Sherbrooke a pour sa part été reconnue pour son développement. Elle a notamment acquis la responsabilité de la gestion de la cafétéria au cours de la dernière année. Pour la directrice générale Stéphanie Roy, le prix reconnaît le développement rapide de la coopérative, mais aussi celui des individus, des jeunes en grande majorité, qui participent à son succès.
« Au Cégep de Sherbrooke, les habitudes n'étaient pas coopératives, on est l'une des dernières à naître en milieu scolaire au Québec parce qu'il y avait beaucoup de privé. C'est une histoire de prise en charge, tout le monde s'est uni de l'intérieur et a dit ça suffit, on veut une coopérative pour que ça revienne dans le milieu », affirme-t-elle.
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Un modèle à perpétuer
Le modèle d'affaires coopératif reçoit sa part de regards réducteurs, mais devant un désengagement étatique croissant, Mme Roy perçoit une occasion pour de plus en plus d'organisations d'adhérer au mouvement.
« C'est un modèle qui favorise la prise en charge, ce sont les gens du milieu qui trouvent les solutions. Ça crée de l'autonomie et de la longévité aussi, parce qu'être dépendant de subventions et devoir gérer des budgets qui te sont livrés si ça leur tente, ça rend ta survie précaire », explique-t-elle.
Bien entendu, une coopérative en milieu scolaire valorise l'éducation à travers le travail, mais c'est tout le système coopératif qui favorise l'apprentissage, ajoute Mme La Haye.
« Au cours des années, j'ai vu beaucoup de gens arriver un peu démunis, prendre en main leur habitat et ensuite décider par exemple de retourner aux études ou de trouver un travail. C'est un lieu d'apprentissage pour tous. »