L'ancien premier ministre fédéral a reconnu que la participation de Moscou dans cette lutte peut certes soulever la controverse, mais que l'Occident réaliserait un bon coup en acceptant la main tendue par le président russe.
Il a effectué cette sortie, jeudi, alors qu'il était de passage à Vancouver pour offrir son soutien à la campagne du Parti libéral du Canada en Colombie-Britannique.
Il en a profité pour dire qu'il avait eu l'occasion de rencontrer M. Poutine par le passé et qu'il a pu constater qu'il s'agissait d'un «type dur» et «déterminé».
M. Chrétien a enchaîné en mentionnant que pour pouvoir «gérer la Russie, il ne faut pas être un minet».
De toute évidence, le premier ministre fédéral sortant ne partage pas l'enthousiasme de Jean Chrétien par rapport à la proposition d'aide formulée par Vladimir Poutine.
Dernièrement, Stephen Harper a multiplié les critiques acerbes visant ce chef d'État qui est un allié du président syrien Bachar el-Assad.
Il a, entre autres, lancé que les efforts de M. Poutine pour envoyer du matériel militaire et des troupes pour soutenir le régime El-Assad risquaient d'entraîner une dégradation de la situation en Syrie, un pays qui est déjà une véritable poudrière.
Des inquiétudes ont aussi été exprimées du côté de Washington dans la foulée de frappes aériennes menées par la Russie en sol syrien.
Les États-Unis ont indiqué qu'ils soupçonnaient Moscou d'avoir effectué ces opérations pour renforcer les positions des forces gouvernementales de Bachar el-Assad plutôt que pour nuire au groupe extrémiste État islamique.