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M. Mulcair s'est excusé pour avoir utilisé l'expression «Newfie» lors d'un échange houleux à l'Assemblée nationale, il y a près de 20 ans, et a dû revenir sur sa démission du conseil des ministres de Jean Charest en 2006.
Samedi, des anciens collègues libéraux de M. Mulcair, Monique Gagnon-Tremblay et Pierre Reid - tous deux députés de la région de l'Estrie -, ont contredit la version du chef néo-démocrate en affirmant au quotidien «La Presse» que c'est lui qui, le premier, avait proposé de vendre des terrains du parc provincial du mont Orford à des promoteurs privés.
Ces allégations ont sidéré Thomas Mulcair.
«C'est assez curieux. Le tout est tellement public depuis une dizaine d'années (...). J'ai refusé de signer le décret (autorisant la vente). J'ai quitté le conseil des ministres en me tenant debout sur cette question de principe (...). Ce décret a été signé à la première réunion du conseil des ministres après mon départ», a-t-il réitéré.
Refusant de dire carrément que Mme Gagnon-Tremblay et M. Reid ont menti à ce sujet, il s'est contenté d'affirmer que sa version pouvait être confirmée par des écrits et des documents qu'on peut consulter.
«Le décret n'a jamais été signé par moi. Mon successeur a signé le décret (...) J'ai quitté le conseil plutôt qu'accepter cela», a-t-il maintenu.
Il a ajouté que sa décision de ne pas autoriser cette vente avait dû frustrer ses collègues. «Ils le souhaitaient vivement, ils poussaient pour que cela soit privatisé.»
«Newfie»
Par ailleurs, M. Mulcair a dit regretter l'emploi du mot «newfie» lors d'un débat parlementaire au Québec en 1996.
Le chef néo-démocrate s'était fait critiquer par un candidat libéral de Terre-Neuve pour avoir dit, en 1996, que l'argument d'un de ses collègues péquistes pour la souveraineté était «newfie». «Newfie» voulait dire «stupide» dans ce contexte, a remarqué Nick Whalen, candidat libéral dans St. John's-Est.
«Il n'y a pas de doute que c'était une erreur que j'ai faite dans le vif d'un débat il y a 20 ans. Je l'ai retiré immédiatement (à l'époque) parce que c'était la bonne chose à faire. Je réitère mes excuses à tous ceux qui ont été offensés», a-t-il lancé.
M. Whalen ne croit pas que M. Mulcair avait exprimé ses regrets à l'époque, mais le candidat a accepté ses excuses formulées dimanche.
Les néo-démocrates détiennent deux sièges dans la région où leur chef faisait campagne dimanche.
En matinée, M. Mulcair a profité des eaux calmes et d'une température clémente pour pêcher un petit poisson quelques minutes après avoir jeté sa ligne à l'eau, près de Petty Harbour.
Le village de pêche se trouve dans la circonscription de St. John's-Sud-Mount Pearl, qui a longtemps un château fort conservateur. La circonscription avait viré au rouge en 2008 avant d'élire un député néo-démocrate trois ans plus tard.
Ryan Cleary, un ancien journaliste, tentera de s'y faire réélire. Les libéraux lui ont opposé un candidat vedette: Seamus O'Regan, un ancien animateur de «Canada AM» au réseau CTV.
Plus tard dans la journée, M. Mulcair s'est rendu dans la circonscription de St. John's-Est, où se présente son porte-parole en matière de défense nationale, Jack Harris. M. Harris se mesurera au libéral Nick Whalen et à la candidate conservatrice Deanne Stapleton. Le député néo-démocrate avait remporté la circonscription autrefois conservatrice en 2008 et il a été réélu trois fois depuis.
Thomas Mulcair devrait parcourir les Maritimes au début de la semaine avant de se préparer pour le premier des débats en français, jeudi.