Des représentants de la région participeront à l'événement qui se déroulera sur trois jours, à compter de la semaine prochaine à Saint-Lambert. Le forum a pour thème « Un système d'éducation pour le 21e siècle ».
Le député péquiste Bernard Drainville a dénoncé la situation à l'Assemblée nationale, jeudi. « On n'est pas contre un colloque sur l'éducation. Le problème qu'on a, c'est pourquoi faut-il faire un chèque au Parti libéral pour aller discuter d'éducation au Québec? »
« Le ministre de l'Éducation nous invite à jaser éducation... mais pour ça il faut aller dans un colloque du PLQ et faire un chèque au PLQ. Est-ce qu'on peut savoir pourquoi il faut payer 150 $ pour avoir le privilège de parler d'éducation avec le ministre de l'Éducation? » a lancé le député de Marie-Victorin.
Alors que le député interpellait le ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche François Blais, des intervenants de la région faisaient état de leurs interrogations face à l'organisation de l'événement.
« Quand on s'inscrit, on reçoit le reçu du paiement, on voit qu'on a émis notre chèque ou notre numéro de carte de crédit à la caisse du PLQ », a indiqué un intervenant du monde scolaire qui a préféré ne pas être identifié. Peu importe le parti, il aurait ressenti le même malaise avec l'argent des contribuables. De plus, l'événement est présenté comme un événement non partisan. L'intervenant interviewé jugeait cependant important d'être présent, notamment parce que les idées qui ressortiront pourraient influencer le gouvernement sur la suite des choses, alors qu'un projet de loi sur la gouvernance scolaire est attendu cet automne. De plus, des invités détiennent une grande expertise et expliquent aussi l'intérêt pour le milieu scolaire d'y être.
« Le chef du PLQ (Philippe Couillard), quand il s'est présenté pour devenir chef, a dit qu'il voulait que le parti redevienne ce grand parti qui a fait bouger le Québec depuis près de 150 ans. Pour y arriver, il voulait que sur une base annuelle, les militants puissent rencontrer des experts, mais aussi la population sur de grands enjeux du siècle, dont l'éducation », a réagi M. Blais.
Certains s'interrogeaient sur la présence du ministre de l'Éducation. Le ministre a fait savoir qu'il serait là à titre de spectateur.
Le président de la commission scolaire des Sommets (CSS), Jean-Philippe Bachand estime que le fait que l'événement soit organisé par le PLQ soulève certaines questions. « Ça aurait été l'fun que ce soit organisé par le gouvernement du Québec », commente-t-il.
À La Presse, la direction du PLQ a souligné que la contribution demandée aux participants sert strictement à amortir les coûts d'organisation du week-end, et non à garnir les coffres du parti. S'il y avait des excédents, ils seraient retournés au Directeur général des élections.