«Je m'intéresse beaucoup à cette possibilité, il y a plusieurs modèles qui ont été développés à travers le monde et certains connaissent du succès. Nous avons mis de l'avant plusieurs initiatives de développement au cours des dernières années et un centre d'excellence est peut-être la prochaine étape logique. Nous allons travailler avec les différentes associations de manufacturiers afin de définir la meilleure formule», a signifié le chef conservateur lors de son passage devant les gens d'affaires de la Chambre de commerce de Drummondville.
Interrogé par le vice-président de Soprema, Richard Voyer, dans le cadre d'un discours de type «entrevue», M. Harper a convenu que, malgré tous les efforts qui ont été faits et les sommes investies, la recherche ne donne pas encore les résultats escomptés. On investit davantage au Canada que dans d'autres pays, mais on obtient moins de résultats.
«Le problème, c'est qu'il n'y a pas suffisamment de collaboration entre les secteurs de recherche et les entreprises. Il faudra développer davantage de partenariats. Ça ne se fera pas seulement en changeant les programmes, il faudra aussi changer la culture. Nous travaillerons à changer cette culture», a-t-il annoncé.
«Une décision ridicule»
Le premier ministre a martelé à de nombreuses reprises au cours de la séance qui aura duré un peu plus d'une demi-heure qu'il envisageait de continuer à diminuer le fardeau fiscal des entreprises et des contribuables au cours des prochaines années. On veut notamment réduire les cotisations d'assurance-emploi de 20 % d'ici 2017.
Stephen Harper a, par le fait même, mis en garde les gens présents des risques que représenterait une augmentation des taxes et impôts si le NPD ou le Parti libéral du Canada est élu.
«Le NPD et le Parti libéral veulent multiplier les dépenses et financer le tout par de l'endettement ainsi que des hausses de taxes et d'impôts. Il s'agit d'une décision ridicule qui pourrait être néfaste pour l'économie canadienne. Nous avons baissé les taxes au cours des dernières années et avons tout de même augmenté nos revenus. C'est signe que c'est une bonne stratégie», estime-t-il.
La capitale du développement
Cette visite du chef conservateur a eu de quoi réjouir la candidate vedette de la circonscription de Drummond, l'ancienne journaliste Pascale Déry. Elle a perçu cette escale comme un signe que la région était d'importance et prenable par son parti.
Il n'y a pas que la candidate qui était tout sourire lors de l'événement. Même s'il a annoncé qu'il ne se prononcerait pas publiquement, le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, était aux premières loges et a applaudi la présence du premier ministre.
«Lorsque le premier ministre du pays choisit de venir chez nous pour discuter d'économie, cela démontre clairement le leadership assumé par Drummondville et le Centre-du-Québec en matière de développement économique, non seulement au Québec, mais au Canada», a-t-il statué.
Comme c'est souvent le cas, le Parti conservateur n'a permis que quelques rares questions aux journalistes et Stephen Harper est demeuré bien vague au moment d'y répondre. La presse régionale n'a pas eu droit de parole.
ypoisson@latribune.qc.ca