La prolongation ne dépasserait pas la date du 30 mars 2016.
M. Harper s'est levé aux Communes mardi matin pour y déposer une motion appelant l'appui de la Chambre à sa décision d'étendre la mission militaire canadienne. Le gouvernement n'a pas besoin de cet appui pour aller de l'avant.
Les néo-démocrates ont déjà fait savoir qu'ils s'opposent à l'intervention militaire canadienne en Irak et en Syrie. Le chef de l'Opposition officielle Thomas Mulcair réclame plutôt que le Canada ne se mêle que d'aide humanitaire dans cette région.
Les libéraux, pour leur part, ont déjà reproché au gouvernement d'avoir élargi le mandat de la mission actuelle, en catimini.
En plus des 6 CF-18, de deux appareils de surveillance, d'un avion de ravitaillement et de 600 soldats canadiens qui participent aux bombardements du haut des airs, une soixantaine de militaires canadiens sont au sol en Irak. Leur mission officielle est de former et conseiller l'armée irakienne et les combattants kurdes dans leur lutte contre l'EI. Or, les soldats canadiens ont essuyé des tirs de l'EI et un militaire canadien, Andrew Doiron, a été tué, par erreur, par les Kurdes, à quelques mètres de la ligne de front.
On ignore si Justin Trudeau et son parti appuieront la motion déposée aux Communes par M. Harper.
Celle-ci réitère que le gouvernement canadien n'envoie pas des troupes de combat au sol.