Elle réagissait jeudi à un texte du quotidien La Presse selon lequel quatre garçons et deux filles âgés de 18 et 19 ans se seraient envolés à la mi-janvier vers la Turquie, connu comme le point de passage vers les zones de combat en Syrie. Depuis, les autorités canadiennes auraient perdu leur trace. Trois de ces jeunes auraient fréquenté l'automne dernier le Collège de Maisonneuve, dans l'est de Montréal.
En point de presse jeudi matin, juste après la réunion des députés libéraux à Québec, la ministre Thériault a fait un lien avec les attentats de Saint-Jean-sur-Richelieu et d'Ottawa, l'automne dernier. Elle a dit qu'elle n'était donc pas surprise parce que c'est un phénomène qui existe.
La seule réponse à donner à la radicalisation, selon elle, c'est d'appeler la police. Elle a d'ailleurs donné en Chambre le numéro de téléphone de l'équipe intégrée de la Sûreté du Québec (SQ), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la police de Montréal.
D'autre part, jeudi midi, la directrice des affaires corporatives et des communications du Collège de Maisonneuve, Brigitte Desjardins, a déclaré en point de presse avoir suspendu la relation contractuelle avec un groupe qui louait des salles de classe et des plateaux sportifs au Collège.
L'un des signataires du contrat est Adil Charkaoui du Centre communautaire islamique de l'est de Montréal, a-t-elle précisé.
Il a été avisé que le contrat est suspendu, a précisé Mme Desjardins, jusqu'à ce que l'enquête du Collège soit complétée.
Celle-ci a justifié cette décision en indiquant qu'une vidéo mise en ligne fait «la promotion de valeurs différentes des nôtres». Elle dit que la recherche d'information du Collège, qui se poursuit, tente notamment de déterminer si les personnes qui ont mis cette vidéo en ligne font partie du groupe qui louait les locaux.
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