Un début de démarches diplomatiques pour Raif Badawi?

Le Canada aurait amorcé des démarches diplomatiques auprès de l'Arabie saoudite afin d'abolir la peine de 1000 coups de fouet infligée au blogueur Raif Badawi, dont la femme et les trois enfants sont réfugiés à Sherbrooke.


<p>Christian Paradis</p>

Christian Paradis

(Archives Le Soleil/Archives Le Soleil)

C'est ce que rapporte Le Devoir, qui cite le ministre Christian Paradis. Selon le ministre du Développement international et de la Francophonie, l'ambassadeur du Canada à Ryad, Tom MacDonald, a exprimé « haut et fort » sa désapprobation de la sentence imposée à Raif Badawi. M. MacDonald doit rencontrer cette semaine le commissaire aux droits de l'Homme saoudien.

« On est préoccupés par ce qui se passe. Ce genre de sentence-là est inacceptable. C'est inhumain. C'est archaïque », a commenté le ministre Paradis en marge d'une conférence de presse mardi. Il a également fait valoir que les moyens de la diplomatie canadienne sont limités puisque Raif Badawi n'est pas citoyen canadien.



« On va continuer de mettre de la pression avec les moyens qu'on a », a indiqué au Devoir le ministre.

Agente de développement régional en Estrie pour Amnistie internationale, Mireille Elchacar a appris ces informations par l'entremise du quotidien, alors qu'Amnistie internationale multiplie les démarches depuis des mois.

Vigile

Une vigile aura lieu devant l'Assemblée nationale à Québec, vendredi midi. Une autre action éclair est également prévue devant l'hôtel de ville de Sherbrooke, ce vendredi, alors qu'une autre séance de flagellation est prévue vendredi à Djeddah, en Arabie saoudite. Raif Badawi a reçu les 50 premiers coups de fouet d'une peine de 1000 coups, vendredi dernier.



La peine continuera d'être administrée au cours des prochaines semaines.

Le blogueur saoudien a eu 32 ans cette semaine. Il a été emprisonné en juin 2012; il a été condamné par un tribunal à 10 ans d'emprisonnement, 1000 coups de fouet et une amende de près de 300 000 $ (canadiens). On lui reproche d'avoir insulté l'islam, entre autres en suggérant une plus grande liberté religieuse en Arabie saoudite sur son blogue.

Seul l'islam est reconnu dans cette monarchie. Son avocat, un défenseur des droits humains qui est aussi le beau-frère de Raif Badawi, a également été jeté en prison.

Amnistie internationale a multiplié les démarches, ces derniers mois, afin de faire libérer Raif Badawi.