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Collaborateur avec La Tribune depuis plus de 10 ans, le caricaturiste Hervé Philippe était atterré, mercredi avant-midi, d'apprendre que des extrémistes venaient de s'en prendre aux artisans du journal satirique Charlie Hebdo, à Paris.
Pour lui, la donne vient de changer en ce qui a trait à la liberté d'expression pour ceux qui manient le crayon pour illustrer l'actualité.
«Maintenant, tu peux te faire attaquer parce que tu as pris le micro et aussi parce que tu as dessiné. Cette fois, les extrémistes ont été trop loin», déclare-t-il, clairement sous le choc. «On dirait que tout est permis!»
«J'ai l'impression que les dessinateurs vont faire plus attention à l'avenir. Ces gens ont des familles, des enfants. La loi des extrémistes, c'est la peur.»
Des hommes lourdement armés ont fait au moins 12 morts en se présentant dans les locaux de l'hebdomadaire parisien. La nouvelle de cet «attentat terroriste» a fait le tour du monde rapidement, mercredi matin.
«Charlie Hebdo ne se privait de rien. C'était du gros calibre. Il y avait même des policiers devant leurs locaux. Quand c'est rendu-là, ça n'a pas de sens», ajoute M. Philippe au bout du fil. «Ça ne va pas m'arrêter.»
«Je n'ai jamais eu des menaces directes, mais des fois des courriels de personnes voulant me faire des remontrances, «J'avais dessiné le pape je crois et ça avait soulevé quelques réactions.»