Des résultats qui sont «préoccupants» et «inquiétants» pour le Dr François Madore, le directeur de la recherche à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal qui a corédigé cette étude.
Bien que cette frange importante de la population sait qu'elle souffre d'une pathologie et qu'un traitement est administré, la maladie demeure mal contrôlée, résume-t-il.
Un laisser-aller qui peut avoir de graves conséquences à long terme puisque tant les niveaux élevés de sucre, de pression artérielle et de cholestérol sont des facteurs de risque pour le développement de maladies cardio-vasculaires.
Également codirecteur de l'étude, le Dr Stéphan Troyanov évalue que les coûts du mauvais contrôle de ces trois maladies sur le système de santé québécois s'élèvent à plusieurs milliards de dollars par année.
Ce sont principalement des facteurs socio-économiques qui expliquent ce phénomène, révèlent les chercheurs, qui spécifient que les personnes moins bien nanties et moins éduquées ont plus souvent une pathologie mal contrôlée.
Le Dr Madore explique que le suivi médical ainsi que la thérapie choisie par le médecin ont également un rôle à jouer.
Le projet Cartagène récolte, depuis 2009, des échantillons de sang de dizaines de milliers de Québécois afin d'alimenter la recherche en santé.