La Ville en attendait plus. Un membre de l'équipe de prévention du Service des incendies était installé aux portes de l'hôtel de ville avec un compte-personnes en main et calculait au fur et à mesure : 50, 80 , 125 personnes sont entrées...
Pour des questions de sécurité, la capacité maximale de la salle du conseil avait été fixée à 164 personnes et une soixantaine de places additionnelles avaient été préparées dans le hall où les autorités municipales tiennent des réceptions civiques. « L'annexe » n'a pas été utilisée.
Comment les élus auraient-ils réagi si un dixième des 6814 citoyens de Brompton s'était massé aux portes de l'hôtel de ville, si la moitié de cette foule avait été refoulée à l'extérieur, à devoir contenir sa colère au froid et taper du pied pour se réchauffer?
Rien de cela ne s'est produit.
Y'a encore de la grogne, un mécontentement persistant. De là à penser que la mobilisation a pris l'ampleur que nécessitera une démarche de défusion, démonstration n'en a pas été faite hier soir.
Il n'aurait servi absolument à rien de prolonger ce débat politique et identitaire. L'heure des décisions était arrivée et le conseil municipal a tranché.
À « la société distincte, libre et capable de choisir son destin », de parler. Tout le reste a été dit.
À lire dans La Tribune de mardi.