Dès l'annonce faite par le plus haut tribunal du pays, jeudi matin, le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, s'est montré très heureux de ce dénouement positif.
En point de presse, il a rappelé que l'Assemblée nationale s'était prononcée à l'unanimité en faveur du maintien du registre à huit reprises dans le passé.
Il allait de soi, a-t-il fait valoir, que le gouvernement québécois choisisse d'aller jusqu'au bout de sa démarche, pour sauver les données contenues dans ce registre qui serviront de base au registre que Québec veut créer.
Après avoir épuisé ses recours politiques, le gouvernement québécois s'était adressé aux tribunaux pour forcer Ottawa à lui donner gain de cause. La Cour supérieure lui a d'abord donné raison, mais il a été débouté en cour d'appel. La seule option restante était donc d'espérer que la Cour suprême accepte de trancher la question.
Les plaidoiries ne devraient pas avoir lieu avant 2014 et une décision n'est pas attendue avant 2015.
La Coalition pour le contrôle des armes s'est réjouie elle aussi de l'ouverture manifestée par le tribunal. Une décision contraire aurait signifié, selon elle, qu'un détenteur de permis aurait pu détenir un nombre illimité d'armes à feu sans que les autorités en soient avisées, et sans qu'on puisse savoir qui, au Québec, possède des armes puissantes. C'est la sécurité du public qui est en jeu, plaide la coalition dans un communiqué.