Des scientifiques à l'emploi du fédéral se disent muselés

La très grande majorité, soit 90 pour cent des scientifiques à l'emploi du gouvernement fédéral, ne se sentent pas libres de parler de leurs travaux aux médias, révèle un sondage réalisé par l'Institut de la fonction publique du Canada.


Et si leur ministère prenait une décision susceptible de nuire à la santé ou à l'environnement, la plupart croient qu'ils feraient face à des représailles ou à de la censure s'ils parlaient.

Ces données ont été révélées lundi par le syndicat qui représente le plus grand nombre de scientifiques au Canada employés par le gouvernement fédéral.



Le rapport, intitulé «Coup de froid sur la science publique», a été commandé après plusieurs incidents lors desquels des scientifiques ont rapporté avoir été bâillonnés, avance le syndicat.

Le sondage note aussi que le quart des répondants affirment qu'on leur a demandé d'omettre de l'information ou de la modifier pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la science.

Un peu plus de 4000 scientifiques de la fonction publique ont répondu au sondage, soit 26 pour cent des quelque 15 000 qui sont employés par le fédéral. La marge d'erreur du sondage est de plus ou moins 1,6 pour cent, 19 fois sur 20.