Transport de matières dangereuses : Québec exige des comptes du fédéral

La première ministre Pauline Marois a ainsi pour la première fois clairement mis en cause Ottawa, mardi, à la lumière du terrible accident survenu à Lac-Mégantic, dont le bilan est actuellement d'au moins 13 morts et une quarantaine de disparus.


Dans un bref point de presse avant d'entrer à son bureau de l'édifice Honoré-Mercier, à Québec, elle a fait écho à l'opinion publique en se disant préoccupée par les questions de transport de matières dangereuses telles que le pétrole.

« C'est sûr que toutes ces questions sont préoccupantes », a-t-elle déclaré.

Elle n'a cependant pas voulu commenter plus amplement étant donné qu'il y a enquête et qu'il y aura lieu, plus tard, de donner le point de vue du gouvernement du Québec. Toutefois, elle a rappelé les limites de l'action de son gouvernement, puisque le transport ferroviaire relève du fédéral, en vertu du partage constitutionnel des compétences. Elle ne s'est donc pas gênée pour rappeler Ottawa à ses devoirs.

Elle a tout de même souligné que la Sûreté du Québec mène déjà, de son côté, sa propre enquête depuis les événements survenus dans la nuit de samedi.

Quant à savoir si une commission d'enquête pourrait être mise sur pied, elle n'a pas fermé la porte catégoriquement. Elle a martelé le clou: Ottawa est en cause dans cette tragédie. Mais cette option n'est pas écartée à plus long terme.

«On n'en est pas là. (...) C'est une responsabilité du fédéral. Le fédéral a à assumer sa responsabilité. Mais nous pourrons refaire le point sur l'ensemble de la situation dans les jours qui viennent.»