La CAQ lance taxescolaire.com

On sait que la Coalition avenir Québec (CAQ) a les commissions scolaires à l'oeil. C'est encore plus vrai en cette période d'ajustement des taux de taxes scolaires. Le parti de François Legault a récemment lancé un site appelé taxescolaire.com, qui permet de surveiller les variations de taxes scolaires au Québec.


Par exemple, sur une carte de la province, les faits saillants pour la Commission scolaire des Sommets (CSS) mentionnent une « hausse d'environ 50 % pour certains». On ne précise pas cependant que 16 municipalités du territoire ont vu leur taux diminuer. Le surplus inscrit sur le site est d'environ 11,9 M$. Il n'est toutefois pas mentionné que cela inclut la valeur de certains actifs, comme les bâtiments. Selon la CSS, le surplus accessible était d'environ 4 M$.

Le site réfère entre autres aux nouvelles de médias, dont La Tribune.

Rappelons qu'à l'Assemblée nationale, la CAQ réclamait que les commissions scolaires utilisent leur surplus afin d'assumer les compressions et éviter une augmentation des taxes.

Lorsque Québec a annoncé de nouvelles compressions le printemps dernier, la ministre de l'Éducation Marie Malavoy a invité les commissions scolaires à « revoir l'effort fiscal demandé aux contribuables» et à piger dans leurs surplus. La CSS, par exemple, était autorisée à piger jusqu'à 32 % de ses surplus.

Bon nombre de commissions scolaires ont décidé d'augmenter leurs taxes scolaires, cette année, à la suite d'une décision de Québec de cesser de leur verser une péréquation.

En entrevue cette semaine sur l'adoption d'un budget équilibré, le directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC), Bernard Lacroix, n'a pas caché sa fatigue de voir « certaines personnes» - sans nommer de parti politique - s'en prendre aux commissions scolaires. « On a cinq pour cent de nos ressources qui sont attribuées à l'administration. Il n'y a pas un autre réseau avec un tel taux! 

«On peut bien disparaître, mais qui va s'occuper du transport, du maintien des bâtiments? Ce qu'on fait devra être fait par quelqu'un. Il y a une limite à ce qu'on peut comprimer!», a-t-il lancé en faisant allusion aux coupes budgétaires.