Admission à l'université : le passé criminel n'est pas pris en compte

L'Université de Sherbrooke

Le passé criminel ne fait pas partie de l'évaluation d'une candidature d'admission aux études à l'Université de Sherbrooke, car il ne se fait pas de filtrage de cette nature au préalable.


« Ce genre de filtrage [NDLR sur le passé criminel lors d'une demande d'admission] ne peut se faire, puisque ce serait contraire à la Charte des droits et libertés », expose la secrétaire générale et vice-rectrice aux relations internationales de cet établissement, Dre Jocelyne Faucher.

Elle était interrogée à ce sujet à propos d'un étudiant en chimie de l'Université Laval, condamné en 2009 à 41 mois de prison pour avoir produit la « drogue du viol » et qui a ensuite transféré son dossier d'étudiant à l'Université de Sherbrooke. De nouveau arrêté le 8 novembre dernier pour une autre histoire de drogue, il doit revenir en cour le 14 mai prochain.



Cet étudiant, qui a raconté à un codétenu qu'il projetait d'enduire les poignées de porte d'édifices publics d'un produit chimique cancérigène ne figure cependant plus dans le registre des étudiants de l'Université de Sherbrooke, comme en a fait part La Tribune mercredi.

Ne pouvant discuter de ce cas particulier en raison de renseignements nominatifs et de l'interdiction légale qui en découle, Mme Faucher, accompagnée en entrevue téléphonique du directeur de cabinet de la rectrice, Jean-Pierre Bertrand, a indiqué que dans un contexte général le passé criminel d'un étudiant n'est pas filtré.

La base de l'étude d'une demande d'admission est essentiellement le dossier scolaire du candidat.

Texte complet dans La Tribune de samedi.