Le conseiller à l'éthique a prévenu Boisvenu au printemps 2012

Pierre-Hugues Boisvenu

Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu dit que le conseiller à l'éthique du Sénat, mis au courant de sa relation amoureuse avec son adjointe, lui a dit, dès le printemps 2012, que cela devait cesser.


La relation entre M. Boisvenu et Isabelle Lapointe a pourtant continué pendant des mois après l'intervention du conseiller à l'éthique.

Intercepté à sa sortie d'une réunion d'un comité sénatorial, mardi matin, M. Boisvenu a révélé qu'il avait discuté avec le conseiller à l'éthique de sa situation, que celui-ci lui avait dit qu'une relation amoureuse avec un membre de son personnel constitue une apparence de conflit d'intérêts et il lui avait dit de rectifier sa situation.

M. Boisvenu raconte qu'il a, par la suite, discuté avec Mme Lapointe de cela pendant les mois qui ont suivi. Ils auraient décidé à la fin de l'automne d'y faire quelque chose. Mais c'est seulement quand leur relation amoureuse a été étalée dans les journaux, début mars, que Mme Lapointe a quitté le bureau du sénateur.

Le sénateur conservateur maintient qu'il n'a rien fait de mal même si les règles du Sénat interdisent d'employer un proche. Il affirme regretter la perte de Mme Lapointe qui était, dit-il, «le coeur» du bureau. Il dit ne pas savoir s'il réussira à reconstruire une équipe aussi efficace pour travailler sur sa cause, la défense des victimes d'actes criminels. Et il reproche aux médias le traitement de toute cette affaire.