Bon départ pour tous les partis

L'ensemble des partis politiques provinciaux a connu un bon départ cette semaine, selon Jean-Herman Guay. Pas de faux pas ni d'échappée marquante à ce stade de la campagne.


« On a vu tout de suite les grandes lignes des partis qui ont su bien articuler leur message », soutient le politologue à l'Université de Sherbrooke.

Interviewé au jour 3 de la campagne électorale, M. Guay fait le bilan des enjeux traités par les différents candidats au cours de la semaine.

« Chaque parti a de bonnes et de mauvaises cartes dans son jeu », affirme le politologue qui explore ce qu'a en main chacun d'entre eux.

La corruption

« La corruption fait partie du paysage politique depuis deux ou trois ans et sera une thématique dont on entendra beaucoup parler au cours de la campagne. Dès le début de celle-ci, on a vu dans leurs discours que le Parti québécois (PQ) et la Coalition Avenir Québec (CAQ) joueront la carte de la transparence et de l'intégrité, alors que le Parti libéral du Québec (PLQ) est sur la défensive lorsque ce thème est abordé. Les électeurs sont sensibles lorsqu'on parle de corruption, car cela les renvoie à l'éthique. Sur ce point, l'avantage va donc au PQ et à la CAQ. »

Le conflit étudiant

« Le conflit étudiant est une carte que le PLQ utilise en sa faveur se présentant comme le parti de l'ordre public, du respect des institutions et des lois. À l'inverse, Jean Charest présente le PQ comme le parti du chaos. Carte désavantageuse pour le PQ qui est sur la défensive lorsqu'on aborde ce thème. Pour sa part, Pauline Marois tentera d'utiliser cette carte pour mousser la participation des jeunes. »

« Pour la CAQ et Québec solidaire (QS), le conflit étudiant est une carte positive. François Legault parce qu'il se pose en médiateur. Pour Amir Khadir, parce qu'il se nourrit de la militance étudiante et réanime la gauche et l'idée d'une meilleure répartition de la richesse. »

Texte complet dans La Tribune de samedi.