Il faut 20 pompiers de plus, affirme le syndicat

Il manque une bonne vingtaine de pompiers permanents pour assurer un service 24 heures sur 24 à Drummondville, selon le syndicat local affilié à l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), qui négocie en vue du renouvellement de la convention collective.


Pour illustrer leur affirmation, les syndiqués racontent que le 26 mai dernier, un appel a été lancé aux pompiers de Drummondville pour un incendie dans le secteur de St-Nicéphore. La caserne de ce secteur fermant ses portes à 17 heures, il a fallu plus de 12 minutes au premier camion pour arriver sur les lieux. À ce moment, le bruit courrait qu'un enfant était prisonnier du brasier. Une arrivée si tardive, disent-ils, aurait pu avoir des conséquences désastreuses.

 

«Finalement, il n'y avait pas d'enfant à l'intérieur», précise Renaud Plante, attaché politique québécois à l'AFPC. «Mais la possibilité que surviennent des événements comme celui-ci est au coeur des préoccupations du syndicat dans le cadre des négociations présentement en cours avec la ville de Drummondville.

Plusieurs des propositions patronales menacent directement la sécurité et la vie des citoyens de la région. Le manque d'effectifs, la fermeture de casernes, la réorganisation du travail et la mise en disponibilité des pompiers sur des périodes inhumaines sont tous des éléments qui rendent très difficile le travail des sapeurs».

Le syndicat souhaite pouvoir en arriver à une entente avec la ville lors des journées de négociations prévues pour les 9 et 11 septembre prochains. «Nous espérons vivement que la campagne électorale imminente ne sera pas synonyme d'attentisme de la part de l'administration publique dans ce dossier. Si les négociations se poursuivent au-delà du déclenchement de la période électorale à venir, les pompiers de Drummondville promettent à la population qu'ils feront de leur sécurité un enjeu majeur de cette campagne. Nous serons sur les traces de tous les politiciens afin d'assurer un milieu de vie sécuritaire pour nos concitoyens», de faire valoir M. Plante.

Selon lui, la caserne du secteur St-Nicéphore pose problème, n'étant ouverte que du lundi au jeudi, de 7 à 17 heures. «Il faudrait ajouter 16 pompiers permanents pour assurer un service adéquat dans ce secteur. Et, pour l'ensemble du territoire, il manque une vingtaine de sapeurs à temps plein. Au lieu de ça, la Ville a coupé trois postes la semaine dernière, au lendemain de notre assemblée générale qui a rejeté à 85% les offres patronales», a dit le porte-parole syndical.

Le syndicat local des pompiers compte une cinquantaine de membres à Drummondville.